Le comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s’est mis en ordre de bataille pour le congrès mondial de la nature qui se tiendra en juin 2020 à Marseille, quelques mois avant une réunion cruciale en Chine sur la biodiversité.
Près de 300 personnes étaient présentes à Marseille mercredi 12 juin pour assister au congrès annuel du comité français de l’UICN, connue pour sa liste rouge des espèces menacées. En 2020, pour la première fois depuis la création de l’UICN à Fontainebleau en 1948, la France accueillera à Marseille son congrès mondial, qui se tient tous les quatre ans. Cet événement réunit des leaders mondiaux et des représentants de gouvernements, du monde scientifique et universitaire, de groupes de populations autochtones, d’organisations non-gouvernementales et d’entreprises, afin de contribuer à faire face aux défis pressants de l’environnement et du développement durable.
[ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]Environ 10.000 participants sont attendus et le congrès, qui sera ouvert en partie au public, espère toucher jusqu’à 100.000 visiteurs. « La biodiversité est maintenant à l‘agenda international autant que la lutte contre le réchauffement climatique« , a souligné la secrétaire d’Etat à la Transition écologique Emmanuelle Wargon dans une allocution filmée. Le congrès en 2020 abordera sept thèmes principaux, parmi lesquel la gestion des paysages et des territoires pour la nature et les humains, la conservation de l’eau douce, la restauration de la santé des océans, ou encore l’atténuation et l’adaptation aux dérèglements climatiques. Il sera aussi l’occasion d’actualiser la liste rouge des espèces menacées, mais aussi d’adopter des recommandations pour mieux protéger la faune et la flore, alors qu’un rapport récent d’experts de l’Onu fait état d’environ un million d’espèces animales et végétales menacées d’extinction sur environ 8 millions estimées sur Terre, dont beaucoup dans les prochaines décennies.
Le comité français, deuxième à l’UICN par le nombre de membres, examinait mercredi 26 projets de recommandations, dont certaines seront défendues lors du congrès mondial de 2020. L’accent devrait être mis sur « la protection des océans« , avec « une motion sur la lutte contre la pollution plastique, un véritable fléau, et sur le développement des aires marines protégées« , a expliqué à l’AFP Sébastien Moncorps, directeur du comité français de l’UICN. Un autre point important sera « les solutions fondées sur la nature« , par exemple pour lutter contre les effets du réchauffement climatique. « On souhaite que ce congrès soit influent pour les décisions que prendront les Etats quelques mois après en Chine« , lors de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique (COP15), prévue en novembre 2020 à Kunming. Cette réunion, l’équivalent d’une COP sur le climat, est jugée cruciale car elle doit permettre de définir de nouvelles ambitions pour protéger la biodiversité après 2020, alors que les Etats membres ont échoué à atteindre la plupart des objectifs qu’ils s’étaient fixés sur la période 2011-2020.[/ihc-hide-content]