Les autorités environnementales boliviennes ont annoncé dimanche l’ouverture d’une enquête après la mort de 35 condors, présumés empoisonnés, dans une communauté rurale du sud du pays.
Dénonçant une « atteinte irrémédiable à notre nature », le ministère de l’Environnement a annoncé l’envoi sur place d’une commission d’experts pour enquêter sur ce qui est considéré comme l’un des massacres les plus importants de condors, un rapace menacé d’extinction. Le vice-ministre de l’Environnement, Magín Herrera, a confirmé la découverte des 35 condors morts dans la communauté rurale de Laderas Norte, située dans le département de Tarija. « Il s’agit d’une perte très grave, car on parle de condors qui pourraient représenter 0,5% de la population mondiale de condors », a déclaré au journal Pagina SieteDiego Méndez, un biologiste travaillant sur un programme de recherche sur les oiseaux rapaces. « Il est probable qu’il s’agisse d’un empoisonnement dirigé soit contre eux, soit contre d’autres animaux, mais comme les condors sont des charognards, ils meurent aussi »,a expliqué Diego Mendez.
« Nous condamnons cet acte, nous voulons qu’il y ait une enquête. C’est un acte qui nous fait mal. Dans ce département, les condors vivent et coexistent avec les communautés (paysannes) sans aucun problème »,a assuré à la presse Adrián Oliva, le gouverneur du département de Tarija. Le condor des Andes, l’un des oiseaux les plus grands du monde avec plus de trois mètres d’envergure pour un poids de 9 à 15 kilos, figure sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). On en compterait 6.700 spécimens dans le monde, dont 130 en Colombie, selon le site de l’UICN.