L’ONU a exprimé, lors d’une session inhabituelle du Conseil de sécurité consacrée à un vieux pétrolier ancré au large du Yémen, sa vive inquiétude face au risque d’une marée noire sans précédent en mer Rouge alors que ce navire se dégrade.
En dépit de l’urgence exprimée au sujet d’un « scénario catastrophique », aucune date n’a été donnée pour une inspection internationale du bateau, qui pourrait mener à une extraction du pétrole se trouvant à bord, au montant évalué à 40 millions de dollars. L’ONU a indiqué avoir fait parvenir mardi aux rebelles Houthis, maîtres de la zone où se trouve le navire, des détails sur la mission envisagée et attendre une réponse au plus tôt. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Dimanche, l’ONU avait fait savoir que les Houthis, soutenus par l’Iran, avaient donné leur accord de principe à une évaluation. Mais à l’été 2019, ils avaient fait de même et une mission onusienne organisée à partir de Djibouti avait été annulée par les rebelles à la veille de l’opération. Le FSO Safer, construit en 1976, utilisé depuis 1987 comme « réservoir de pétrole flottant », n’est plus entretenu depuis 2015, date de l’entrée en guerre au Yémen d’une coalition dirigée par l’Arabie saoudite en soutien du gouvernement yéménite combattant les rebelles.
Le pétrolier est ancré au large du port de Hodeida (ouest) et contient l’équivalent de 1,14 million de barils de pétrole, selon le Royaume-Uni, à l’origine de la visioconférence du Conseil de sécurité. Il pourrait à tout moment se briser, exploser ou prendre feu, estiment des experts. Le 27 mai, une voie d’eau décelée dans la salle des machines avait été colmatée mais « une solution permanente est nécessaire en urgence », a insisté la mission britannique auprès de l’ONU.
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