Consultation : un Plan national d’action pour le faucon crécerellette

Photo d'illustration ©Juan Lacruz - Wikimedia

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Une consultation pour instaurer un plan national d’action en faveur du Faucon Crécerellette pour la période 2021 – 2030 est ouverte jusqu’au 31 décembre.

Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, la France consacre un effort particulier à la préservation des espèces les plus menacées présentes sur son territoire. Le ministère de la Transition écologique met en place des plans d’actions, qui sont complémentaires au dispositif législatif et réglementaire les protégeant. Une consultation est actuellement ouverte concernent le Faucon Crécerellette, un petit rapace insectivore et migrateur qui hiverne en Afrique tropicale et revient au printemps pour nicher en Europe méditerranéenne.

Le Faucon crécerellette a failli disparaître de France dans les années quatre-vingt et son dernier refuge était alors la plaine de la Crau avec moins de 10 couples recensés. Les suivis et les mesures de protection mises en place, notamment dans le cadre des plans d’actions successifs, ont permis d’améliorer les connaissances sur l’espèce et d’accompagner son installation sur trois secteurs différents répartis dans les départements des Bouches-du-Rhône, de l’Hérault et de l’Aude. Mais avec une population totale de l’ordre de cinq cents couples l’espèce reste encore menacée à l’échelle nationale.

Pour rétablir la population de Faucon crécerellette en France, un nouveau plan national d’actions couvrant la période 2021-2030 a été engagé par le Ministère de la Transition écologique. L’objectif général de ce plan d’actions est d’atteindre un effectif supérieur à 1000 couples reproducteurs de faucons crécerellettes répartis sur 30% de l’aire de référence de l’espèce en France. Les noyaux de population devront également présenter un succès de reproduction suffisant pour leur permettre de résister à la dégradation éventuelle des conditions d’hivernage.

Les principales actions prévoient la diminution des risques de mortalité d’origine anthropique et la préservation des sites de nidification et des habitats d’alimentation. Des mesures destinées à favoriser la connexion avec les autres populations européennes et à soutenir la conservation de l’espèce dans ses quartiers d’hivernage sont également envisagées.

La consultation est ouverte au public jusqu’au 31 décembre 2020