USA : feu vert critiqué à des « bombes au cyanure » anti-prédateurs (1 mn)

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Les autorités américaines ont donné jeudi 5 décembre leur feu vert à l’utilisation de pièges très controversés au cyanure de sodium destinés à tuer renards, coyotes et chiens sauvages, une décision immédiatement condamnée par les défenseurs de l’environnement.

Les pièges au cyanure pourront désormais être utilisés sur le territoire américain pour tuer renards, coyotes et chiens sauvages. Enfoncés dans le sol, les pièges M-44 projettent un nuage létal de cyanure de sodium lorsqu’un animal en mord l’extrémité, équipée d’un appât. L’Agence fédérale de protection de l’environnement (EPA) des Etats-Unis avait suspendu leur utilisation l’an dernier après que l’un de ces pièges eut blessé un enfant et tué son chien dans l’Idaho. La famille avait porté plainte. Au terme d’une valse-hésitation sur la question, la nouvelle autorisation d’utilisation a été annoncée et est assortie de conditions plus draconiennes. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]

Sont notamment rendus obligatoires des distances tampon autour d’habitations et de voies publiques ainsi que la présence de panneaux d’avertissement. Ces restrictions n’ont toutefois pas apaisé les associations de défense de l’environnement. « Cette décision consternante laisse des pièges au cyanure dissimulés dans la nature qui mettent en danger les personnes, les animaux de compagnie et les espèces menacées« , a dénoncé dans un communiqué Collette Adkins, du Center for Biological Diversity. « L’Agence de protection de l’environnement (EPA) trahit son devoir fondamental de protection du public, des animaux domestiques et sauvages face à l’impact cruel et mortel des bombes au cyanure« , a de son côté déploré Kelly Nokes, avocate du Western Environmental Law Center.

Le ministère américain de l’agriculture a lui au contraire assuré que les pièges M-44 protégeaient des prédateurs « le bétail et les espèces menacées et en voie de disparition » et empêchaient « la propagation de maladies« . Le président de l’Association de l’industrie ovine américaine, Benny Cox, a lui rappelé que les prédateurs causaient chaque année plus de 232 millions de dollars de pertes aux éleveurs. Selon des données gouvernementales, ces pièges ont tué 6.579 animaux en 2018, dont plus de 200 n’étaient pas initialement visés, parmi lesquels des opossums, des ratons-laveurs et un ours.

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