L’avenir des orques d’Antibes se transforme en casse-tête pour le gouvernement

Aktim de Pixabay

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L’avenir de deux orques d’un zoo marin du sud-est de la France désormais fermé au public se transforme en casse-tête pour le gouvernement, entre pression des associations de défense des animaux et volonté du parc de mettre la clé sous la porte.

Installé à Antibes sur la Côte d’Azur depuis 1970, le parc Marineland a fermé au public en janvier, miné par la désaffection du public et une loi de 2021 sur le bien-être animal qui interdira à partir de décembre 2026 les spectacles et le maintien en captivité d’orques et de dauphins en France.

La direction a déposé en février une demande pour transférer avant la mi-avril ses deux orques –Wikie, 24 ans, et son fils Keijo, 11 ans– et ses 12 dauphins dans deux parcs en Espagne.

Elle insiste désormais sur « l’extrême urgence » de ces transferts, dans la mesure où les contrats de ses salariés, et en particulier des soigneurs, expirent à la mi-avril, et où des travaux de maintenance seraient nécessaires en cas de maintien des bassins.

Mais les associations de défense des animaux font valoir que les conditions de vie des cétacés en Espagne seraient pires qu’à Antibes. Estimant qu’un tel transfert serait une trahison de l’esprit de la loi de 2021, elles réclament la création de sanctuaires où ces animaux nés en captivité pourraient vivre en semi-liberté.

Problème: si la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, assure depuis février y travailler avec ses homologues espagnol, italien et grec, le projet le plus avancé ne sera pas prêt avant 2026 et ne pourra de toutes façons pas accueillir tous les animaux.

Mais « du jour où les animaux seront sur le territoire espagnol, la France n’aura plus aucune emprise sur leur destin », a réagi Sea Shepherd France dans une lettre ouverte à la ministre qui a recueilli 96.000 signatures.

L’association a proposé de verser immédiatement 5 millions d’euros pour maintenir les orques à Antibes, en attendant que les sanctuaires soient prêts. Une proposition que Marineland n’a pas souhaité commenter.

« Nous mettrons tout en œuvre pour empêcher ces transferts de la honte », a promis Sea Shepherd France.