Un nouveau rapport de L’Observatorio do clima (l’Observatoire du Climat) documente les coupes budgétaires drastiques dans la surveillance environnementale et la lutte contre les incendies au Brésil. Le document dénonce une intention claire du Président Bolsonaro de démanteler les protections environnementales.
Un nouveau rapport de l’Observatorio do clima (l’Observatoire du Climat) recense les restrictions budgétaires drastiques dans la surveillance environnementale et la lutte contre les incendies au Brésil. Le document dénonce une intention claire du Président Bolsonaro de démanteler les protections environnementales.
L’observatorio do clima (L’Observatoire du climat), un réseau créer pour échanger autour de la question du changement climatique au Brésil, a dévoilé un nouveau rapport qui répertorie les restrictions budgétaires drastiques dans la surveillance environnementale et la lutte contre les incendies au Brésil. Le budget environnemental du Brésil a enregistré une baisse de 9,8 % en 2019. En 2021, une réduction de 27,4 % est prévue. Le document indique que ces restrictions sont appliquées dans le cadre d’une « politique de démantèlement des politiques environnementales nationales ». L’Observatorio do clima pointe du doigt l’intention du gouvernement d’éradiquer la majeure partie des protections environnementales du pays en réduisant le budget mais également en annulant certaines réformes. Ces changements sont effectués de manière « infra-légale», ce qui signifie que les nouvelles mesures adoptées ou celles qui sont démantelées le sont en dehors des processus légaux c’est-à-dire sans passer par le Congrès.
La réduction des ressources s’ajoute à des mesures telles que des contrôles plus laxistes des exportations de bois ou la proposition d’extinction de l’Institut Chico Mendes – organisation publique qui gère les 300 réserves écologiques et biologiques de tout le Brésil. Le rapport compte au total 593 changements règlementaires importants sans aucune autre signature que celle du Président brésilien.
Les peuples autochtones sont également directement pris pour cible dans cette spirale du démantèlement des politiques environnementales. L’Observatorio do Clima remarque que le discours anti-indigène a eu des répercussions dans les campagnes, notamment en Amazonie : les invasions de terres indigènes ont augmenté de 135 % en 2019. Selon le Conseil Indigéniste Missionnaire (un groupe de résistance indigène face aux reconfigurations politiques, aux discours, aux demandes et aux attaques ultraconservatrices), 256 cas d’invasions ont été enregistrés en 2019. Au moins 18 personnes ont été tuées lors de conflits dans les campagnes en 2020, selon une enquête de la Commission pastorale de la terre, organisation créée pour défendre les paysans et assurer une présence solidaire et fraternelle auprès des populations rurales.
Les politiques de Bolsonaro sont cependant ralenties par le Congrès, le système judiciaire et la société civile. Fin 2020, le gouvernement devait faire face à quatre procès importants devant la Cour Suprême Fédérale.