Dans l’unique centre d’élevage du gypaète barbu en France, il semble que quelques heureux événements soient attendus…
Le centre, situé en Haute-Savoie, est géré par Asters, Conservatoire d’espaces naturels de Haute-Savoie. Il a pour objectif de permettre la naissance de poussins qui sont relâchés dans la nature afin de coloniser de nouveaux territoires et de participer à la survie de cette espèce menacée. Ce centre, qui a fait l’objet d’une rénovation complète en 2017, accueille désormais 4 couples de Gypaètes.
Le premier couple, formé d’Envol et de son partenaire tout récemment baptisé Milutz, a pondu un oeuf, comme l’année dernière, et toute l’équipe espère que cette ponte sera suivie d’une heureuse naissance au bout des 55 jours d’incubation. Un second couple est formé de Louise et Neige, jeunes adultes qui ne se sont encore jamais reproduits. Cette année, ils ont mis beaucoup d’énergie à construire un large nid avec des branches et de la laine. Une ponte a même été observée ! Cependant, il n’est pas sûr que l’oeuf donne un poussin, car aucun accouplement des oiseaux n’a pu être observé par les techniciens du centre. Le troisième couple est formé par Bina et Enebro, oiseaux nés dans un centre d’élevage espagnol. Des accouplements ont pu être observés et un oeuf vient tout juste d’être pondu le 23 janvier, laissant présager un heureux évènement pour la fin du mois de mars ! Enfin, depuis septembre 2020, le quatrième couple est formé du mâle baptisé Bartgy, né en 2019 en Autriche, et de la femelle Flatta, baptisée par une classe de l’école de Calenzana (Corse). Son nom est celui d’une rivière et d’une forêt à proximité desquelles l’oeuf a été prélevé dans le cadre d’un programme de sauvegarde du gypaète corse. Ce couple est encore trop jeune pour se reproduire, mais les techniciens du centre espèrent que leur association sera féconde d’ici à quelques années.
C’est également dans cette volière qu’a été placé Sureau, jeune mâle né en 2020, relâché dans les Baronnies et blessé à l’épaule probablement suite à un conflit avec un de ses congénères. Après avoir passé quelques mois en soins, il n’a pas été possible de le relâcher dans le milieu naturel. Il partage donc la volière de Flatta et Bargy afin de garder un contact social. Une plateforme a été construite spécialement pour lui, afin qu’il puisse se mettre à l’abri car il ne parvient pas à accéder aux perchoirs et plateformes situés plus hauts.
Grâce aux caméras installés par Asters, vous pouvez suivre en direct les oiseaux de cette volière