Sainte-Soline: Borne dénonce « des scènes inacceptables et profondément choquantes », « aucune impunité pour les auteurs »

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Élisabeth Borne a dénoncé mercredi devant le Sénat « des scènes inacceptables et profondément choquantes » samedi lors de la manifestation près d’un chantier d’une retenue agricole contestée à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres.

Une manifestation interdite, mais ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes, près de ce chantier de méga-bassines a donné lieu à de violents heurts entre des militants radicaux et les forces de l’ordre. 61 gendarmes ont été blessés dont 22 sérieusement, selon le ministère de l’Intérieur.  « Si la majorité des manifestants étaient pacifiques, plusieurs centaines d’individus violents ont pris à partie les gendarmes qui protégeaient le site. (…) Ce sont des scènes inacceptables et profondément choquantes », a déclaré la Première ministre lors des questions au gouvernement.  « La justice est saisie et je peux vous l’assurer, il n’y aura aucune impunité pour ces auteurs de violences », a également déclaré Mme Borne, qui était interrogée par le président du groupe Les Indépendants-République et Territoires, Claude Malhuret.  Devant le Sénat, la cheffe du gouvernement a voulu « avant toute chose rendre hommage à nos forces de l’ordre. Chaque jour, policiers et gendarmes nous protègent, ils préservent l’ordre républicain. Aucune violence contre eux n’est acceptable et le gouvernement sera toujours à leurs côtés ».  Ce projet « a fait l’objet de concertations longues et approfondies ». « Grâce à ces discussions, le projet a été fortement modifié, je peux en témoigner en tant qu’ancienne préfète de la région Poitou-Charentes », a développé Mme Borne.  « Ce projet s’inscrit dans le cadre du projet de territoire pour la gestion de l’eau qui a été approuvé en 2019 à la quasi-unanimité des collectivités bien sûr mais aussi des associations de protection de l’environnement ». Il « va permettre de réduire les prélèvements dans les milieux naturels, c’est un projet responsable qui lie la réalisation des réserves à des engagements environnementaux pris par les agriculteurs », a-t-elle ajouté.  Il est « également nécessaire pour aider ces agriculteurs à faire face à la sécheresse et mieux réguler l’usage de l’eau. Donc, je le dis, c’est un bon projet », qui a « pu faire l’objet de recours par les opposants » qui ont « perdu devant la justice », a souligné la Première ministre.  Après ces incidents, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a évoqué un « écoterrorisme » de la part des manifestants violents. Un terme que n’a pas repris Mme Borne au Sénat, ni, « sciemment », le porte-parole du gouvernement Olivier Véran mercredi à la sortie du Conseil des ministres.