Au printemps 2020 près de 250 espèces protégées, une dizaine d’espèces réglementées CITES, ainsi que 21 armes à feu dont certaines n’étaient ni déclarées ni autorisées, et du matériel de vision nocturne ont été saisies. Le braconnier a été jugé le 17 juin 2021 et écope d’une condamnation lourde.
Ce jeudi 17 juin, de lourdes sanctions ont été prononcées contre un particulier interpellé par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) au printemps 2020. Près de 250 espèces protégées et réglementées naturalisées et 21 armes ont été saisies lors d’une perquisition. Quatre délits ont été retenus à l’encontre du braconnier : naturalisation et détention d’animaux protégés (particulièrement des passereaux, rapaces, limicoles), ainsi que l’importation d’espèces réglementées CITES (Canards, Outardes) et la détention d’armes prohibées. Pour ces faits, le mis en cause a été condamné à trois mois de prison assortis de sursis, l’interdiction de détention d’arme pendant trois ans et son inscription au fichier FINIADA (interdits d’arme) et au retrait du permis de chasser pendant un an. L’intégralité des objets saisis (oiseaux naturalisés, oiseaux congelés, armes) a également été confisquée. L’OFB indique que la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) s’est portée partie civile dans cette affaire. Le mis en course a donc également été condamné de leur verser une somme globale de 8000 € de dommages et intérêts ainsi que 2000 € au titre de l’article 700 du Code de procédure civile.
L’affaire a commencé en 2019 après que l’OFB des Alpes-Maritimes a reçu un renseignement soupçonnant un chasseur de pratiquer des prélèvements de faune sauvage protégée dans le but de les naturaliser. L’investigation démontre que depuis de longues années, le braconnier collectionne des espèces protégées, plus particulièrement des oiseaux, qu’il naturalise lui-même et détient dans son logement situé dans le moyen pays niçois, à Bendejun. « Il effectue également régulièrement des voyages à l’étranger à but cynégétique et importe des oiseaux tués à la chasse, classés à l’annexe B de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) et sans permis d’importation », indique l’OFB dans un communiqué. Une perquisition a été réalisée au printemps 2020 au domicile du braconnier collectionneur. L’OFB précise que « dans un contexte général d’érosion de la biodiversité, le Code de l’environnement interdit notamment la destruction, la capture et la naturalisation de ces espèces protégées. La peine encourue pour ce délit est de 3 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende »