Toulouse : « Die-in » contre un projet de méga-scierie dans les Pyrénées

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Une centaine de personnes déguisées en arbres se sont couchées place du Capitole, à Toulouse, pour symboliser la mort de la forêt pyrénéenne, un « die-in » contre un projet de méga-scierie à Lannemezan (Hautes-Pyrénées).

L’opposition se structure contre un projet de méga-scierie à Lannemezan. « A l’aune des Pyrénées, c’est un projet démesuré« , a déclaré Christine, l’une des porte-parole du collectif « Touche pas à ma forêt« , qui réunit une quarantaine d’associations et d’organisations politiques et syndicales. Selon le collectif, le groupe italien Florian, porteur du projet de scierie, prévoit « l’abattage de 400.000 à 540.000 m3 par an« . Grimés avec des branches, des perruques vertes ou des tenues militaires de camouflage, les militants se sont couchés une dizaine de minutes sur la place toulousaine du Capitole pour symboliser la mort de la forêt de hêtres. C’était leur première manifestation dans la préfecture des Hautes-Pyrénées après plusieurs rassemblements dans des communes du massif. Sur des pancartes, on pouvait notamment lire, « Florian nous oblige pas à faire une Zad« .

« C’est un projet qui va fortement impacter la forêt de hêtres des Pyrénées et s’ils n’ont plus assez de bois, ils iront se servir dans le Massif central« , estime Thomas Brail, un militant de la cause des arbres. Il s’était fait connaître à l’été 2019 en passant un mois suspendu dans un platane sous les fenêtres du ministère de la Transition écologique, pour défendre un alignement de platane à Condom dans le Gers. Plusieurs actions sont prévues, « une par mois« , affirment les militants de « Touche pas à ma forêt« , jusqu’à la restitution des travaux lancés par la présidente de la région Occitanie Carole Delga sur la faisabilité du projet et la concertation des acteurs locaux.

« Ce n’est pas une méga-scierie« , se défendait, il y a quelques semaines, Bernard Plano, le maire de Lannemezan et président de l’intercommunalité qui pilote le projet. Selon lui, « ces mots sont employés pour faire peur. Il y a beaucoup de scieries bien plus importantes que celle que l’on projette d’installer« .