Le déclin des arthropodes est lié (en partie) à l’agriculture (1 mn)

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Une nouvelle étude démontre que les principaux facteurs du déclin des arthropodes sont, du moins pour les prairies et à l’échelle du paysage, associés à l’agriculture.

L’intensification de l’utilisation des terres est un facteur majeur de diminution de la biodiversité. De nombreux et récents rapports l’ont prouvé en faisant état du déclin massif de la biomasse d’arthropodes. Des chercheurs ont compilé une grande quantité de ces données, afin notamment de comprendre plus précisément quels types d’utilisation des terres étaient les plus préjudiciables et quels groupes d’arthropodes étaient touchés. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]

Pour leur étude, ils ont analysé les données de plus d’un million d’arthropodes individuels, pour un total d’environ 2 700 espèces, provenant d’inventaires standardisés réalisés entre 2008 et 2017 sur 150 prairies et 140 sites forestiers dans 3 régions d’Allemagne. La diversité globale des arthropodes dans les prairies et les forêts a diminué au fil du temps, ce qui indique une perte d’espèces dans l’ensemble des sites et des régions. Dans les prairies échantillonnées annuellement, la biomasse, l’abondance et le nombre d’espèces ont diminué de 67 %, 78 % et 34 %, respectivement.

Le déclin a été constant quelque soit la position de l’arthropode dans la chaîne alimentaire, et a touché principalement des espèces rares. Les résultats montrent toutefois que l’ampleur de ce déclin est indépendante de l’intensité de l’utilisation locale des terres, même si, à l’échelle du paysage, les sites avec une couverture plus élevée de terres agricoles ont montré un déclin temporel plus marqué. Dans 30 sites forestiers ayant des inventaires annuels, la biomasse et le nombre d’espèces – mais pas l’abondance – ont diminué de 41 % et 36 %, respectivement. Le déclin a touché des espèces rares et abondantes et démontre que la perte n’est pas limitée aux habitats ouverts.

Ces résultats suggèrent que les principaux facteurs du déclin des arthropodes agissent à des échelles spatiales plus grandes et sont, du moins pour les prairies et à l’échelle du paysage, associés à l’agriculture. L’étude suggère que les politiques tiennent compte de l’échelle du paysage pour atténuer les effets négatifs des pratiques d’utilisation des terres.

L’étude

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