Alors que les projets pétroliers au large du Brésil se développent, une expédition scientifique Greenpeace pour « protéger les océans » a débuté jeudi 29 août au large de la Guyane française, a annoncé Greenpeace.
Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l’ONG Greenpeace se sont embarqués dans une expédition scientifique au large de la Guyane. « Les eaux guyanaises abritent une biodiversité exceptionnelle. La présence de nombreuses espèces de cétacés, baleines à bosses, orques, requins-baleines, de tortues marines et d’oiseaux marins a été documentée depuis une dizaine d’années mais la connaissance scientifique sur cette zone reste limitée« , a expliqué Greenpeace France. Une mission à bord du bateau de Greenpeace, l’Esperanza, se déroule du 29 août au 28 septembre à 100 kilomètres au large de la Guyane. Elle va tenter de mieux documenter la présence de la faune océanique, avec un « objectif plus spécifique sur la baleine à bosse« , a expliqué à l’AFP Olivier Van Canneyt, biologiste marin à l’observatoire Pelagis, associé à la mission. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
L’équipe va « tester les modèles de distribution de ces espèces face aux changements des conditions environnementales« , a précisé Sophie Laran, de Pelagis. Pour M. Van Canneyt, »il y a des enjeux de conservation assez importants » face à « l’augmentation du trafic maritime, l’exploitation minière« . « Il y a plusieurs projets d’exploitation pétrolière » dans le bassin de l’embouchure de l’Amazone, a indiqué à l’AFP Thiago Almeida, chargé de campagne à Greenpeace. « Les plus importants sont des projets portés par Total et BP. Si BP obtient prochainement l’autorisation de forer, cela va créer un précédent dans le nord Brésil« , a ajouté M. Almeida, précisant que le gouvernement brésilien a en ligne de mire le développement de « 237 » nouvelles concessions pétrolières vendues aux enchères. « La politique environnementale au Brésil est en train de s’aggraver. Si des projets sont accordés dans le nord, en cas de marée noire, à cause des courants marins, c’est la Guyane qui sera touchée« , a précisé Edina Ifticène, chargée de campagne Océans à Greenpeace. Cette mission intègre la campagne internationale de Greenpeace pour la protection des océans, alors qu’un « traité mondial pour les océans » est « actuellement en cours de négociation à l’Organisation des nations unies« , a-t-elle ajouté. A partir du 11 septembre, toujours au large de la Guyane, des scientifiques étudieront le récif de l’Amazone, découvert en 2016 et qui s’étend dans les eaux guyanaises. Les « premières plongées profondes » y seront effectuées « pour récolter des échantillons à des fins d’analyses génétiques« , précise Greenpeace.
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