Sea Shepherd dénonce le dépeçage d’un dauphin par des pêcheurs (1 mn)

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L’ONG Sea Shepherd a publié une vidéo montrant des pêcheurs en train de dépecer un dauphin, un acte dénoncé par la fédération professionnelle des pêcheurs et les autorités, qui ont annoncé leur intention d’engager des poursuites.

Sea Shepherd France a mis en ligne dimanche 19 janvier sur les réseaux sociaux une vidéo montrant deux pêcheurs en train de découper un dauphin à bord d’un bateau pour prélever sa viande, tout en plaisantant en français sur l’opportunité de manger « un bon bifteck« . Cette vidéo a été récupérée par l’ONG de protection des océans en 2019, a expliqué Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, à l’AFP. Elle aurait été tournée il y a « trois ou quatre ans« , selon elle. Sea Shepherd a décidé de la diffuser sur les réseaux sociaux après avoir découvert deux dauphins dépecés sur la plage de La Torche, en Bretagne, mi-janvier, a-t-elle poursuivi. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]

« Cela arrive, même si ce n’est pas courant » de trouver des cadavres de dauphins découpés pour être consommés, indique Hélène Peltier, biologiste à l’observatoire public Pelagis. Entre novembre et janvier, trois cas ont été recensés, fait-elle savoir. « Cette pratique existait avant que l’espèce soit protégée » au début des années 1970 et elle persiste dans certains cas, a poursuivi la biologiste sur la base de témoignages. Les cétacés sont des espèces protégées au niveau européen. En France, « il est interdit de détruire, de poursuivre ou de capturer, par quelque procédé que ce soit même sans intention de les tuer, les mammifères marins de la famille des delphinidés (dauphins et marsouins)« , selon un arrêté de 1970. « Nous demandons des caméras embarquées sur les bateaux« , a réclamé Lamya Essemlali, alors que l’ONG mène actuellement une campagne dans le golfe de Gascogne pour dénoncer les captures accidentelles de dauphins lors de la pêche.

Le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) a « condamn(é) avec la plus grande fermeté le contenu de la vidéo » et a alerté la Direction des pêches maritimes (DPMA) pour « qu’une enquête soit rapidement ouverte« , selon un communiqué. Le CNPMEM « se portera partie civile« . Le ministère de la Transition écologique a qualifié cette vidéo de « particulièrement choquante » dans une réaction à l’AFP, rappelant que « ces actes constituent un délit« . Le ministre, en lien avec celui de l’Agriculture, va analyser cette vidéo, « notamment la date à laquelle elle a été tournée, le pavillon du navire et la nationalité des pêcheurs, afin d’engager des poursuites« .

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