Face à la pression de différents acteurs du territoire vendéen, le ministre de l’économie a finalement interdit au site GNG de rechercher des granulats marins dans le Golfe de Gascogne.
En novembre 2017, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire avait délivré un Permis exclusif de recherche (PER) de granulats marins dans le Golfe de Gascogne aux entreprises de Granulats Nord Gascogne. Il leur donnait le droit de chercher et de procéder à des essais d’extraction de granulats sur un site de 432 km2 au large de l’île d’Yeu, une décision qui avait fortement déplu aux élus vendéens, aux associations de protection de l’environnement marin et aux professionnels de la mer. Lors d’une réunion du mercredi 7 février, la Présidente du Conseil Régional des Pays de la Loire, Christelle Morançais, le Président du département de la Vendée, Yves Auvinet et d’autres élus ont finalement obtenu de Bruno Le Maire la suspension du PER. Dans un communiqué commun, ils ont affirmé leur « détermination à ne pas accepter un projet qui est en rupture totale avec les accords passés avec l’Etat, en 2014, limitant à 2,3 millions de tonnes, le volume d’extraction de granulats marins au sein de l’espace maritime ligérien. » « Nous avons alerté Bruno Le Maire, sur l’impact, non-évalué à ce jour, qui pourrait découler de ce projet sur le milieu marin, la faune et la flore, de même que sur le maintien du trait de côte. Nous lui avons rappelé, en outre, qu’un nouveau site d’extraction de granulats marins situé, qui plus est, à proximité de zones de frayères de soles était d’autant plus inopportun qu’il réduirait immanquablement les zones d’accès à la ressource halieutique […] » Sachant que la suspension de permis est provisoire, les élus ont poursuivi en réclamant un groupe de suive permettant d’évaluer les impacts économiques et environnementaux des projets d’extraction et en proposant de chercher des solutions alternatives aux granulats marins. Yves Le Quellec, président de Vendée nature environnement, a pointé une décision incohérente : « On suspend la décision qui est la moins porteuse d’impacts sur le milieu marin. Un PER, c’est un programme de recherche très peu impactant. […] Dans le même secteur, dans le même temps, des extractions sont autorisées. »