Excédées par les « provocations » de la Fédération nationale des chasseurs et de ses dirigeants (au premier chef son président Willy Schraen et son lobbyiste Thierry Costes), et par la bienveillance des pouvoirs publics à l’égard de la chasse, 76 ONG se sont offert une pleine page dans Le Parisien/Aujourd’hui en Francepour y publier un manifeste où sont listés leurs griefs et leurs éxigences.
Trop, c’est trop ! C’est en quelque sorte le message que les ONG de défense animale et de protection de la nature ont voulu faire passer au monde de la chasse et aux pouvoirs publics. « En cette rentrée, il n’est pas une journée sans nouvelle provocation de la part des dirigeants des instances cynégétiques et des élus qui les soutiennent, écrivent les structures signataires: grande campagne visant à faire croire que les chasseurs sont les premiers écologistes de France ; annonce de la réouverture des chasses présidentielles ; cadeaux fiscaux aux plus riches d’entre eux avec la baisse du prix du permis national ; subventions scandaleuses de la part de certaines collectivités ; déclarations méprisantes de la part de responsables cynégétiques ; braconnage assumé publiquement dans la presse ; combats permanents contre la protection des espaces naturels et des espèces comme les prédateurs dont les mustélidés ; prosélytisme dans les écoles… Le tout sous la bienveillance manifeste de quelques élus en quête de voix, et ce jusqu’au plus haut sommet de l’État ».Ironiquement, l’appel a été publié le 3 novembre, jour de la Saint-Hubert, patron des chasseurs. Sans proposer de mesure visant à interdire ou éradiquer la chasse, les signataires plaident pour un usage respectueux de la nature et de ses « ressources ». Ils demandent par exemple que la chasse ne soit plus pratiquée le dimanche, ou la fin des « pratiques cruelles et moralement inacceptables ».