La Fédération nationale des chasseurs parle de « provocation »
Pierre Charon, secrétaire national LR chargé de la chasse et sénateur, a estimé que la nomination de Nicolas Hulot au ministère de l’Ecologie était « une véritable provocation pour les chasseurs et les ruraux. Comment le président de la République peut-il à la fois vouloir remettre les chasses présidentielles et nommer un ministre d’Etat anti-chasse ?» a demandé dans un communiqué M. Charon, qui sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy était chargé des chasses présidentielles et présidait le domaine de Chambord (Loir-et-Cher).
« Le double langage du président de la République est particulièrement choquant pour ceux qui ont cru aux promesses qu’il a faites à l’Assemblée générale des chasseurs le 14 mars », selon lui. Venu à cette Assemblée, le candidat Emmanuel Macron avait alors affirmé sa volonté de relancer les chasses présidentielles, remplacées par des battues de régulation depuis 2010. « J’ai eu l’impression de commettre une forfaiture terrible en disant que j’étais favorable à la réouverture des chasses présidentielles, de manière encadrée, transparente », avait alors déclaré l’ancien ministre de l’Économie et ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée.
La Fédération nationale des chasseurs a elle aussi parlé de « provocation » et dit craindre d’avoir « le premier ministre de l’Ecologie anti-chasse ». « Tous ceux qui vivent et travaillent dans nos campagnes sont très inquiets d’apprendre que le ministre de l’Ecologie sera celui qui plaide pour la « mise sous cloche de la nature » et soutient, avec sa fondation, les ONG qui multiplient les contentieux et les polémiques contre les agriculteurs, les chasseurs, les pêcheurs, les maires ruraux et tous les autres gestionnaires de nos espaces naturels », écrit la FNC dans un communiqué.