Une ordonnance autorise désormais l’usage d’eau non-potable dans l’industrie agro-alimentaire.
A la station INRA de Gruissan, on se préparait depuis longtemps à cette évolution législative : les chercheurs y testent l’utilisation d’eau récupérée en aval des stations d’épuration pour arroser les vignes, susceptibles de subir des épisodes de stress hydrique en raison du changement climatique. Plus largement, l’ordonnance publiée vendredi 6 janvier au Journal officiel, en application de la loi de janvier 2016 sur la modernisation du système de santé, précise que : « L’utilisation d’eaux telles que mentionnées au deuxième alinéa de l’article L. 1321-1 (c’est-à-dire les eaux impropres à la consommation) est possible pour certains usages, domestiques ou dans les entreprises alimentaires, lorsque la qualité de ces eaux n’a aucune influence, directe ou indirecte, sur la santé de l’usager et sur la salubrité de la denrée alimentaire finale. Un décret en Conseil d’Etat détermine les modalités d’application des dispositions du présent chapitre et notamment, pour chaque type d’eau concernée ».