Un rapport publié cette semaine, révèle que les investissements dans les solutions fondées sur la nature devront tripler d’ici à 2030 pour réussir à résoudre les crises interdépendantes du climat, de la biodiversité et de la dégradation des sols.
Un nouveau rapport réalisé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, Forum économique mondial et l’organisation Economics of Land Degradation révèle que le financement des solutions fondées sur la nature devra tripler d’ici à 2030 pour réussir à résoudre les grandes crises environnementales actuelles : celles du climat, de la biodiversité et de la dégradation des terres. Le rapport constate également que les investissements dans les solutions fondées sur la nature devront être multipliés par quatre d’ici à 2050 par rapport aux investissements actuels, en prenant 2018 comme année de référence. Les investissements s’élèvent actuellement à 133 milliards de dollars américains.
Le document met également l’accent sur trois éléments primordiaux. Dans un premier temps, il n’y a pas de distinction faite entre les activités qui sont des entreprises conventionnelles de conservation de la nature et celles qui visent à relever un défi sociétal (par exemple, le changement climatique, la sécurité alimentaire et de l’eau, la réduction des risques de catastrophe, la sécurité de l’eau), c’est-à-dire les solutions fondées sur la nature. « Cette focalisation souligne les liens nécessaires entre les conventions sur le climat, la biodiversité et la dégradation des terres, et suggère que la résolution de la crise planétaire avec des ressources limitées nécessite une réflexion systémique autour du triple défi de notre époque : le changement climatique, la perte de biodiversité et une prospérité égale pour tous », explique le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) qui a partagé le rapport.
Ensuite, le document met en évidence le rôle du secteur public au-delà d’un rôle budgétaire. Il est mentionné que le montant et l’orientation des dépenses publiques continueront d’être déterminants dans les années à venir. « Les gouvernements ont le pouvoir et la responsabilité de détourner leurs propres dépenses des activités qui nuisent à l’environnement et à la prospérité future (par exemple, toutes les subventions aux combustibles fossiles et les subventions agricoles néfastes), de réduire les risques et d’orienter les investissements privés dans la bonne direction. Elle doit privilégier les synergies climat-nature-développement et ne laisser personne de côté », ajoute le WWF. Enfin, le rapport souligne la nécessité d’un système d’étiquetage, de suivi et de notification des investissements dans les solutions fondées sur la nature.