🔻 Repenser les incitations pour encourager une gestion durable des forêts tropicales

Photo d'illustration ©vinguyenrar de Pixabay

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Un nouveau rapport réalisé par l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux analyse la gestion durable des forêts tropicales dans huit pays et émet 22 recommandations permettant d’aider les gouvernements concernés à élaborer des incitations effectives à la protection des écosystèmes forestiers.

Le rapport « Incitations fiscales et non fiscales à la gestion durable des forêts » de l’Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT) examine les régimes de gestion forestière en place dans huit pays tropicaux : le Brésil, le Cambodge, le Congo, la Côte d’Ivoire, Myanmar, le Pérou, la Thaïlande et le Viet Nam. Il constate que les incitations permettant d’encourager la qualité et la durabilité de la gestion forestière sont rares. L’OIBT formule ainsi 22 recommandations adressées aux pouvoirs publics pour les aider à élaborer des incitations effectives au développement durable de leurs forêts.

L’OIBT préconise notamment que les gouvernements assujettissent les incitations fiscales à une certification indépendante par un tiers. « L’une des approches explorées est celle d’un mécanisme de « bonus-malus » suivant lequel un taux de taxe plus faible appliqué aux opérations certifiées (le « bonus ») est financé, au moins en partie (le reste pouvant être apporté par les partenaires internationaux), par un taux plus élevé sur les produits non certifiés (le « malus ») », explique l’organisation dans un communiqué. Ce mécanisme inspiré d’une politique adoptée au Gabon en 2020 est actuellement à l’étude en Côte-d’Ivoire.

« Une autre recommandation cruciale de ce rapport est que les gouvernements élaborent des théories du changement afin d’optimiser les chances de réussite des politiques d’incitation à la gestion durable des forêts », ajoute l’OIBT. Il est également mentionné dans le document qu’il est possible de mettre en place des incitations d’ordre non fiscale. Par exemple, reconnaître les droits de propriété des communautés et des familles rurales les encouragerait à planter, conserver et à prendre soin de leurs arbres et aussi à accroître les opportunités de développer des petites entreprises dans le respect des lois.

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