🔻 Les 4 principes du WWF pour atténuer la crise du climat et de l’océan

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À l’occasion de la Journée mondiale de l’océan le mardi 8 juin 2021, le Fonds mondial pour la nature (WWF) publie un nouveau rapport proposant quatre principes directeurs pour renforcer le potentiel d’atténuation, d’adaptation et de résilience des écosystèmes marins et côtiers.

Dans un nouveau rapport publié à l’occasion de la Journée mondial de l’océan, le mardi 8 juin 2021, le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) expose quatre grands principes directeurs pour guider les actions en matière d’océan et de climat dans le but de renforcer le potentiel d’atténuation, d’adaptation et de résilience des écosystèmes marins et côtiers. Le document émet des recommandations pratiques aux pays sur la manière d’aborder efficacement les ambitions et les actions relatives aux océans et au climat de façon synergique. Il explique comment tirer parti de mécanismes spécifiques au sein et à travers les cadres mondiaux pertinents, en mettant l’accent sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Il présente également ces quatre principes comme guide pour les discussions et les décisions relatives à la COP26 de la CCNUCC, au cadre mondial de biodiversité post-2020 de la Convention sur la diversité biologique (CDB) et aux Objectifs de développement durable (ODD).

Le premier principe se traduit par la nécessité d’une ambition accrue pour mettre en œuvre des mesures d’atténuation et d’adaptation plus fortes et durables pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, y compris les efforts visant à limiter la hausse des températures à 1,5 °C au maximum. Par exemple, les pays pourraient utiliser les descriptions de leurs zones marines d’importance écologique ou biologique (ZIEB) comme un moyen d’identifier les zones de carbone bleu (le dioxyde de carbone retiré de l’atmosphère par les écosystèmes océaniques), les refuges climatiques et les écosystèmes importants pour l’adaptation. Les ZIEB sont des zones spéciales dans l’océan qui remplissent des fonctions importantes, d’une manière ou d’une autre, pour soutenir le bon fonctionnement des océans et les nombreux services qu’ils fournissent.

Le deuxième principe propose de faire de la nature un élément clé des solutions mises en place pour protéger les océans. Le WWF entend par là, protéger, restaurer et gérer durablement les écosystèmes côtiers notamment grâce aux solutions basées sur la nature pour permettre de résoudre les crises climatiques. Pour cela, il est nécessaire que les pays – particulièrement ceux prenant parti à la CDB – reconnaissent le rôle important des solutions fondées sur la nature en encourageant leur application tout en respectant les droits des peuples indigènes et des communautés locales. Le troisième principe recommande aux pays de mettre leur population au centre des actions de conservation. Le WWF explique que le changement ne peut pas se faire sans l’engagement et l’autonomisation des communautés locales, en particulier celles qui sont proches des côtes et dépendantes des ressources marines. L’ONG précise que l’équité, l’inclusion et la transparence sont des valeurs devant sous-tendre tous les aspects de la prise de décision. Le dernier point évoqué dans le rapport est la nécessité de joindre les agendas financiers du climat et des océans. Le WWF estime qu’il est impératif de mieux coordonner les mécanismes de financement de la CCNUCC, la CDB et les mécanismes de financement des ODD afin d’obtenir des fonds supplémentaires pour la durabilité des océans et les solutions fondées sur la nature.

Le WWF rappelle dans ce rapport que les océans jouent un rôle essentiel dans l’atténuation, l’adaptation et le renforcement de la résilience face au changement climatique, qu’il s’agisse du « carbone bleu » piégé dans des habitats tels que les mangroves, les herbiers marins et les forêts de varech, ou de la protection que des écosystèmes tels que les récifs coralliens offrent contre les impacts du réchauffement du climat. Le plan d’action présenté dans le rapport « vise essentiellement à élargir les options et les possibilités d’atteindre les objectifs fixés, entre autres, par l’Accord de Paris sur le climat et la Convention sur la diversité biologique », déclare John Tanzer, responsable mondial des océans au WWF.

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