🆓 Des associations s’opposent à l’effarouchement des ours dans les Pyrénées (2 mn)

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Ours brun avec ses oursons
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Les associations Pays de l’Ours-Adet et Ferus dénoncent une consultation publique lancée pour des mesures d’effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées, en danger critique d’extinction.

Le gouvernement souhaite poursuivre les mesures d’effarouchement des ours initiées en 2019 dans les Pyrénées, et ce jusqu’au 1er novembre 2020. Le projet d’arrêté est en ce moment soumis à la consultation du publique. « En 2019, 738 attaques ont été recensées dans les Pyrénées, dont 362 ont été indemnisées au titre des dommages dus à l’ours, totalisant 1 173 animaux tués et 36 ruches détruites« , selon le projet d’arrêté. La consultation publique pour des mesures d’effarouchement par des moyens sonores, olfactifs, lumineux ou des tirs non létaux et l’intervention de chiens adaptés, est ouverte du 29 avril au 22 mai.

Pour les Pays de l’Ours-Adet et Ferus, « les effarouchements sont inutiles, inefficaces et contre-productifs« , selon un communiqué. Elles plaident pour « le tryptique berger compétent, regroupement nocturne du troupeau, chiens de protection sélectionnés, éduqués et en nombre suffisant« . Des mesures d’effarouchement ont déjà eu lieu en 2019. Pour les associations, « ces effarouchements peuvent être accordés alors même qu’aucune protection n’est utilisée, en illégalité avec les directives européennes« , et « n’ont diminué en rien le mécontentement des éleveurs qui refusent de protéger leurs troupeaux et dont le seul but est de se débarrasser de lours » dans les Pyrénées, où le cheptel ovin se compte en dizaines de milliers de bêtes.

Le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) s’est prononcé défavorablement, précise le ministère de la Transition écologique. Selon l’instance, l’effarouchement d’une espèce protégée peut se faire dans le « respect de trois conditions : ne pas nuire à la conservation de l’espèce, ne l’appliquer qu’en cas de dommages importants, et s’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante. Trois conditions cumulatives qui ne sont toujours pas remplies ici« .

Le nombre d’ours brun détectés dans les Pyrénées a dépassé la cinquantaine, sans que cela assure la survie de l’espèce. L’ours, autrefois présent dans toute la France, a été quasiment exterminé. Un « plan ours » de la France pour 2018-2028 prévoyait des lâchers d’ours pour renforcer la population dans les Pyrénées. Deux femelles, Sorita et Claverina, avaient été amenées de Slovénie en 2018. Mais ce plan a été enterré par le gouvernement quelques mois à peine après sa mise en place, après des manifestations d’éleveurs protestant contre la présence des ours, selon eux incompatibles avec l’activité pastorale.

La consultation publique