Un vison d’Europe a été identifié dans les Pyrénées-Atlantiques, après 14 années d’absence
La semaine dernière, un vison d’Europe sauvage a été authentifié dans les Pyrénées-Atlantiques, dans le Nord-Ouest du département. La dernière donnée d’observation certaine d’un vison d’Europe dans les Pyrénées-Atlantiques datait de 2005. Cette nouvelle donnée est donc importante vis-à-vis de la stratégie d’actions menée par l’Office national e la faune sauvage (ONCFS) dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan National d’Action en faveur de cette espèce.
La France est l’un des 5 derniers pays d’Europe à avoir des populations sauvages de vison d’Europe. L’aire de répartition de ce petit carnivore a diminué de 80 % par rapport à son aire d’origine européenne. La population française est actuellement estimée à moins de 250 individus sauvages. Une faiblesse d’effectifs qui vaut au vison d’Europe le titre d’espèce « en danger critique d’extinction » selon l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Il s’agit de la dernière étape avant de déclarer l’espèce comme éteinte à l’état sauvage. Les principales causes de sa disparition en France sont la dégradation et la fragmentation de son milieu de vie (zones humides), les collisions routières et la compétition avec une espèce exotique : le vison d’Amérique.
Ainsi, c’est dans le cadre d’un programme de lutte contre le vison d’Amérique que ce vison d’Europe a été capturé. En effet, depuis 2015, la Ville de Bayonne et la Communauté d’Agglomération Pays-Basque mènent des actions contre le vison d’Amérique dont les prestations d’expertise sont confiées au GREGE (Groupe de Recherche et d’Etude pour la Gestion de l’Environnement). Des radeaux de veille permettant de collecter des empreintes sont ainsi disposés de manière permanente et sont renforcés de cages lorsqu’un vison est détecté sur le territoire d’action. Ce n’est toutefois pas un vison d’Amérique qui a été capturé cette fois-ci mais bien un vison d’Europe. Le vison a été relâché tout de suite sur place. La vidéo du lâcher est à découvrir sur la page Facebook de l’ONCFS.