Plusieurs milliers d’hectares de la forêt du massif des Maures, dans le Var, ont été attaqués ces dernières semaines par des chenilles du papillon Bombyx disparate, qui a ont dévoré les feuilles des chênes-lièges.
Dans le massif des Maures, les chenilles du papillon Bombyx disparate sont en train de faire des ravages. « Ces attaques ont touché plusieurs communes du Var, Collobrières, Le Lavandou, La Môle ou encore Bormes-les-Mimosas, et concernent principalement les versants ensoleillés de forêts aussi bien privées, communales que domaniales« , a précisé lundi à l’AFP Dominique Biquillon, responsable territorial de l’ONF pour la zone Toulon-Provence-Pays des Maures, confirmant une information de Var-Matin. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
« Les chenilles du Bombyx disparate, très voraces, s’attaquent d’abord aux feuilles des chênes-lièges, et quand elles n’ont pas assez à manger s’en prennent aux autres végétaux de la strate arbustive, comme les filaires ou les bruyères« , note le spécialiste. « Mais pourquoi cela se produit, et à cet endroit-là, ça, on ne se l’explique pas« , ajoute Dominique Biquillon, qui n’a pas le souvenir d’un phénomène de telle ampleur dans la région. L’ONF se veut rassurant en indiquant que les chênes-lièges, le plus souvent, ne sont pas tués par ces attaques mais refont ensuite des pousses vertes.
« Mais avec les stress hydriques des années précédentes, certains sujets déjà affaiblis par la sécheresse sont toutefois amenés à dépérir« , indique toutefois le responsable de l’ONF. Si aucun risque d’incendie particulier n’est induit par ce phénomène, le chêne-liège résistant bien au feu du fait même de sa protection de liège, l’économie locale pourrait en revanche être pénalisée. « Sans feuilles, les échanges de sève ne se font plus, si bien que la récolte du liège, qui ne peut plus se décoller du tronc, est rendue impossible« , note M. Biquillon. Cette récolte s’effectue traditionnellement dans la région de mi-juin à fin août. Pour cette année, le massif des Maures n’a plus à craindre de telles attaques du Bombyx disparate dont les chenilles forment désormais des nuées de papillons sur ses forêts.
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