A l’initiative d’Entreprises pour l’Environnement (EPE), plusieurs entreprises de taille mondiale afficheront le 10 juillet leurs engagements en faveur de la biodiversité.
Alors que Nicolas Hulot vient d’annoncer l’élaboration d’un Plan interministériel pour la biodiversité, que des échéances internationales majeures sur la biodiversité se profilent et que le grand public attend des mesures concrètes, l’Association Française des Entreprises pour l’Environnement (EpE), organise avec ses partenaires le 10 juillet prochain, act4nature, pour affirmer l’engagement de nombreuses entreprises en faveur de la biodiversité et de la préservation de la nature. Pour la première fois, plus de 60 dirigeants d’entreprises, issues de tous les secteurs et dont la moitié figurent au CAC40 ont signé un engagement précis en ce sens ; nombre d’entre eux se réuniront le 10 juillet pour cet présenter à la presse et aux pouvoirs publics.
Autour d’EpE, cette initiative est soutenue par des partenaires de tous horizons qui ont contribué à l’élaboration d’une charte d’engagements collectifs et à l’organisation de l’évènement : des réseaux d’entreprises AFEP, MEDEF, AFHPD, C3D, Finance for Tomorrow, Global Compact France, Orée, Orse, les pouvoirs publics comme l’Agence Française pour la Biodiversité, des partenaires scientifiques (FRB, MNHN) et des ONG spécialistes de la nature parmi lesquelles la Fondation Good Planet, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Humanité et Biodiversité, le Comité français de l’UICN, la LPO, Noé ou encore WWF-France.
Les entreprises signataires souscrivent à un engagement collectif, mais aussi à un engagement qui leur est propre. Cet engagement doit être spécifique, mesurable, additionnel (il ne s’agît pas de s’engager à respecter la législation), réaliste, et temporellement encadré.
Dans un tribune co-signée avec Isabelle Autissier (WWF) et Bruno David (MNHN), le président d’EPE (et ex-futur président du MEDEF Jean-Dominique Sénart, par ailleurs président de Michelin, écrit : « Les Etats ont pris conscience des enjeux et de l’urgence. Nous espérons que la COP15, Conférence des Parties organisée sur la Diversité Biologique par la Chine en 2020, aboutira à un accord international sur un plan d’action concertée. Des entreprises, initialement engagées au titre de leur responsabilité humaine et environnementale, ont également compris et intégré ces enjeux, mesurant tant les risques qui pèsent sur leurs modèles économiques à terme que les opportunités qu’elles peuvent y trouver. Certaines ont d’ailleurs commencé, depuis longtemps, à imaginer et développer des solutions compatibles avec leurs modèles économiques, voire des transformations de ces modèles. Elles sont prêtes aujourd’hui à changer d’échelle, comme elles l’ont fait sur le climat en préparation de l’Accord de Paris, et à promouvoir de nouvelles façons de produire plus favorables à la nature.
Certaines entreprises s’engagent ainsi dans la construction d’infrastructures écologiques, d’autres dans des pratiques agricoles bonnes pour la biodiversité comme pour le climat, d’autres recherchent des solutions fondées sur la nature pour produire tout en s’adaptant au changement climatique. Un usage plus dense de l’espace et la réintroduction de la nature dans les zones bâties sont par exemple des alternatives à l’artificialisation actuelle ».