Ile d’Oléron : un récif artificiel dans l’océan pour fixer les poissons (1 min)

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Un récif artificiel immergé, destiné à étudier la vie marine et à fixer les poissons, les crustacés et la flore, est depuis mercredi en cours d’installation au large de l’île d’Oléron.

Quelque 24 blocs de béton de différentes formes devraient être immergés jusqu’à vendredi au large de l’île d’Oléron, en Charente-Maritime. Ce récif à poissons, d’une hauteur maximale de 2,60 mètres, est construit à sept milles (environ 13 km) au large de l’île, par 30 mètres de fond sur une zone de sable de 50 m2, et est destiné à étudier la vie marine. Si la majorité de ces 24 modules sont cubiques, d’autres ont des formes originales comme celle d’un tipi indien. Tous sont percés afin d’assurer une colonisation intérieure et extérieure et créer des courants marins appréciés de certaines espèces. « On est dans une zone de migrations de poissons juvéniles, bars, soles, daurades, maigres, anguilles», a détaillé à l’AFP Philippe Blachier, directeur du Centre régional d’expérimentation et d’applications aquacoles (CREAA), basé sur l’île d’Oléron. Avant l’immersion, un état zéro du site a été dressé. Un suivi sera assuré jusqu’en 2023 afin d’évaluer son utilité pour augmenter la population d’espèces commercialisables. Cela permettra également de voir « si ces récifs artificiels tiennent longtemps, quelles formes sont les plus adaptées, à quelles espèces et à quelle vitesse elles sont colonisées», a dit le responsable. « C’est dur de dire quelles espèces le coloniseront», a reconnu Élodie Zaccari, responsable de l’association Aquitaine Landes récifs, qui a imaginé certains blocs. Des récifs de ce type ont déjà été construits entre 1999 et 2004 dans les Landes, au niveau de Moliets, Capbreton et Soustons. Ils « attirent beaucoup de poulpes et de rougets. On ne l’avait pas imaginé », selon Mme Zaccari. Ce projet, né en 2009, a vu le jour grâce à une quinzaine de partenaires, des collectivités régionales et locales, des scientifiques du CREAA, l’université de La Rochelle, la société Créocéan et de l’Association Aquitaine Landes récifs.