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Les loups poursuivent leur progression géographique et démographique en France, selon des chiffres communiqués par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).

Le nombre de meutes est passé de 35 à la fin de l’hiver 2015-2016 à 42 un an plus tard (auxquelles s’ajoutent des zones de présence permanente avec un animal seul ou un couple), selon un bilan du suivi hivernal paru sur le site de l’Office, qui doit encore être consolidé. Désormais la France accueille quelque 360 individus, selon le « Réseau loup », qui, créé par l’ONCFS, suit depuis 20 ans l’évolution des populations de Canis lupus. Dans les Alpes, principale région de peuplement, les loups comblent les espaces entre les groupes sédentarisés déjà connus. Parmi les zones nouvellement concernées figurent les secteurs d’Audibergue (Alpes-Maritimes), Trièves (Isère), Encombres-Belleville (vallée de la Tarentaise), le sud du lac de Serre-Ponçon, la Sainte-Victoire (Bouches-du-Rhône).

Le Massif central compte une quatrième zone de présence permanente (ZPP), avec le recensement d’un loup dans le massif du Caroux (Hérault). Les Pyrénées gardent trois ZPP, dont deux frontalières avec la Catalogne. Le nord-est en conserve deux, mais non constituées en meute.

Le loup est revenu naturellement en France dans les années 1990, par l’Italie, et a vu sa population tripler depuis dix ans. Espèce protégée en Europe, sa croissance et son contrôle font l’objet d’âpres batailles entre élus, éleveurs de brebis et défenseurs de la nature. Chaque année les pouvoirs publics autorisent des abattages sous contrôle. Mais leur augmentation récente menace à long terme la survie de l’espèce, ont averti sept experts dans une étude commandée par le ministère de l’Environnement et publiée en mars.