Le Parc marin sera le deuxième plus grand de France et protègera trois habitats majeurs ainsi que des centaines d’espèces
Le 24 Mars, Ségolène Royal a signé le décret interministériel de création du parc naturel marin de Martinique, second plus grand parc naturel marin français après celui de Mayotte. Cette signature avait été annoncée une semaine auparavant par la ministre de l’Environnement, lors de son déplacement aux Antilles et à la COP de Carthagène. Ce dixième parc, en incluant le sanctuaire AGOA dédié aux mammifères marins des Antilles, a pu voir le jour à la suite des deux avis favorables rendus dernièrement par le Conseil national de la protection de la nature et le Conseil d’administration de l’Agence française pour la biodiversité. Le parc naturel marin de Martinique est le troisième dans les Outre-mer après celui de Mayotte et Glorieuses.
Il s’étendra sur les 47 340 km² de mer qui entourent la Martinique, soit sur l’ensemble de la zone économique exclusive. Ce périmètre est cohérent d’un point de vue écologique et prend en compte à la fois les habitats côtiers (mangroves, herbiers et communautés coralliennes comprenant 47 espèces de corail) et ceux du large.
Il intègre également de nombreuses espèces animales, dont 21 espèces de cétacés, plusieurs centaines de poissons côtiers et pélagiques, cinq espèces de tortues marines (dont deux pondant sur des plages) et 25 espèces d’oiseaux marins dont sept nichent sur des falaises.
Ce périmètre, qui concerne toutes les communes littorales et tous les usages, offre ainsi les meilleures perspectives pour répondre aux objectifs de protection du patrimoine naturel, tout en favorisant le développement durable des activités : pêche professionnelle et de loisir, navigation de plaisance et de commerce, plongée sous-marine, etc.
Le conseil de gestion du Parc marin est composé de 53 acteurs locaux représentant l’ensemble des acteurs locaux de la mer concernés (services de l’État, élus, professionnels de la mer, usagers de loisirs, associations de protection de la nature, experts…). La prochaine étape va donc consister à installer le conseil de gestion de ce nouveau parc afin qu’il élise son président. Ce conseil aura pour première grande mission de décider de la politique de protection et de développement durable des activités à quinze ans. L’Agence française pour la biodiversité fournira les moyens humains et financiers afin qu’il puisse mener à bien sa politique de gestion, basée sur trois piliers majeurs : la connaissance, la protection et le développement durable d’activités.