Ours pyrénéens : un plan… plutôt plan-plan

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Ours brun avec ses oursons
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Le volet « Ours brun » de la Stratégie pyrénéenne de valorisation de la biodiversité est en consultation jusqu’au 8 mars

La Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité (SPVB) vise à intégrer la biodiversité dans le projet de développement du territoire pyrénéen. Dans cette optique, les pistes d’actions proposées tendent à associer trois dimensions : biodiversité, territoires ruraux et activités humaines à l’échelle du massif, ainsi qu’une approche internationale avec les autres pays concernés par le massif (Espagne et Andorre).

Cette stratégie intègre un volet sur l’Ours brun, espèce emblématique des Pyrénées et objet de multiples enjeux, qui a pour but de définir les actions propres à assurer la préservation de l’ours brun et de son habitat, en tenant compte des dimensions économiques, sociales et culturelles. La restauration et le maintien d’une population d’Ours brun dans les Pyrénées s’inscrivent dans une politique européenne de conservation de la biodiversité, ainsi que dans les engagements de l’État français à atteindre pour cette population, un état de conservation favorable.

Aujourd’hui, la population d’ours des Pyrénées reste fragile, l’UICN l’ayant classée en 2009 parmi les espèces en danger critique d’extinction sur le territoire national. La fragilité de la population est liée d’une part à sa faiblesse numérique et à sa forte consanguinité, d’autre part à la présence de plusieurs noyaux sur les Pyrénées qui ne sont pas en contact compte-tenu de leur éloignement géographique.

C’est en particulier le noyau occidental qui fait l’objet de préoccupations. A son sujet, les conclusions du rapport annuel de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) pour 2015 sont très claires : « Dans les Pyrénées occidentales, l’effectif minimal détecté en 2015 est de deux individus, pour une aire de répartition estimée à 1 100 km2. En forte régression ces deux dernières années, elle est pour la première fois totalement située en France. Depuis 2011, cette population est constituée de deux mâles. Ne présentant plus de dynamique, elle est donc vouée à disparaître à court terme ». Il semble donc évident que, faute de réintroductions, ce noyau occidental disparaîtra prochainement. Pourtant, le plan soumis à la consultation reste d’une prudence extrême, privilégiant la « capacité de la population d’ours à croître d’elle-même », et énonçant que « pour l’élaboration des scénarios de renforcement, il convient toutefois et en premier lieu, de tenir compte des avis exprimés par les acteurs territoriaux qu’ils soient élus, représentants des activités socio-économiques, d’associations ou d’organismes gestionnaires de parcs naturels… ».

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