Dans le cadre des continuités écologiques, le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire a entériné l’effacement de deux barrages sur le fleuve Sélune et a annoncé de vastes opérations de renaturation.
Le ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Nicolas Hulot, a annoncé le 14 novembre 2017 qu’il relançait le processus d’arasement des barrages de Vezins et de La-Roche-qui-Boit sur la Sélune, un fleuve côtier emblématique du territoire de la Baie du Mont Saint-Michel. Les écosystèmes de la vallée de la Sélune avaient été profondément modifiés par la construction des aménagements au début du XXè siècle. Cette opération, annoncée dès 2009, avait d’abord été abandonnée en 2014 par Ségolène Royal, inquiète de son coût : 38 millions d’euros pour effacer les deux barrages et 15 millions d’euros pour renaturaliser le site. En rouvrant le dossier, Nicolas Hulot a dit vouloir redonner à la Sélune « une bonne qualité écologique et [viser] à terme des aménagements durables dans la vallée ». « Avec cette décision l’Etat ouvre une nouvelle ère pour le développement de la vallée de la Sélune, qui devra explorer et favoriser tous les potentiels de ce milieu naturel remarquable en s’appuyant sur la notoriété mondiale de la baie », s’est félicitée dans un communiqué France Nature Environnement (FNE), l’une des associations mobilisées depuis de nombreuses années pour la restauration du fleuve.
L’opération, « exceptionnelle et unique en Europe » d’après le ministère, implique la réouverture de 90 km de cours d’eau et la reconquête de sa biodiversité, notamment des espèces emblématiques comme le saumon de l’Atlantique et l’anguille européenne. Le début des travaux devrait commencer avec l’effacement du barrage de Vézins entre le printemps 2018 et l’automne 2019. « Les associations attendent désormais le calendrier précis des travaux à entreprendre au premier rang desquels la vidange, le démantèlement des barrages et la renaturation de la vallée », a précisé FNE.