Grâce aux mesures de protection en vigueur, les effectifs de population du mammifère marin ont rebondi.
Les lamantins des Caraïbes ne sont plus considérés comme une espèce en danger d’extinction, ont annoncé jeudi les autorités fédérales américaines, en se félicitant du succès pour reconstituer les populations de ce mammifère marin après de nombreuses années d’efforts.
Actuellement leur nombre est estimé à 6 620 en Floride, ce qui marque un important rebond par rapport aux années 1970 quand leur population ne comptait que quelques centaines d’individus au total, a précisé le Service fédéral de la pêche et de la faune sauvage (Fish and Wildlife Service/FWS) dans un communiqué. Désormais les lamantins des Caraïbes sont placés sur la liste des espèces « menacées » dans le cadre de la loi sur les espèces en danger (Endangered Species Act), ajoute le FWS qui dépend du Ministère américain chargé notamment des parcs nationaux.
Cette décision s’applique aux sous-espèces vivant dans le sud-est des Etats-Unis, aux lamantins des Antilles, de Porto Rico, d’Amérique centrale, du Mexique et du nord de l’Amérique du Sud. « Bien qu’il y ait encore beaucoup à faire pour parvenir à retrouver des niveaux de populations abondantes surtout dans les Caraïbes, le nombre de lamantins s’accroît et nous travaillons activement avec différents partenaires pour faire disparaître la menace », souligne Jim Kurth, le directeur par intérim du FWS. La proposition faite en 2016 de retirer ces « vaches de mer » herbivores de la liste des animaux en danger avait provoqué une controverse. Certains experts avaient alors mis en garde contre le fait que ces mammifères protégés depuis longtemps étaient encore vulnérables selon eux, notamment face au réchauffement climatique, à la pollution, à la perte de leur habitat et aux collisions avec des navires. Cette décision « ne diminuera en rien les protections fédérales en place qui continueront à jouer un rôle vital dans la reconstitution de cette espèce », assure le FWS. Il souligne aussi que « les lamantins continueront à être protégés » par la loi. Ces animaux marins ont été parmi les tous premiers à bénéficier d’une loi américaine de 1966 sur la protection des espèces en danger, avec les loups rouges, les alligators américains, les ours grizzly, une sous-espèce des ours bruns et les grues blanches.