L’analyse génétique révèle quatre espèces de girafe, alors qu’on n’en connaissait aujourd’hui qu’une seule. Mais ces espèces nouvelles sont hélas de très sérieuses candidates à la section « en danger » de la liste rouge de l’UICN.
Jusqu’à présent, les scientifiques avaient identifié une seule espèce de girafe, composée de plusieurs sous-espèces. Mais, selon de récentes analyses génétiques réalisées par Axel Janke, généticien au Centre de recherches sur la biodiversité et le climat Senckenberg, à Francfort, les girafes ne constituent en fait pas une espèce, mais quatre. A titre de comparaison, les différences génétiques entre les espèces de girafe sont au moins aussi grandes que celles entre l’ours polaire et l’ours brun !
L’analyse génétique montre qu’il existe quatre groupes très distincts de girafes, qui ne s’accouplent apparemment pas les uns avec les autres à l’état sauvage. Ces girafes devraient être reconnus comme quatre espèces distinctes : girafe du sud (Giraffa giraffa), girafe Masaï (Giraffa tippelskirchi), girafe réticulée (Giraffa reticulata), et girafe du nord (Giraffa camelopardalis). Avec maintenant quatre espèces distinctes, l’état de conservation de chacune d’entre elles est mieux défini et ces « nouvelles » espèces peuvent être ajouté es à la Liste rouge de l’UICN. L’espèce « Girafe du nord » compte moins de 4 750 individus dans la nature, et le nombre de girafes réticulées est inférieur à 8 700 individus.