Le premier traité environnemental d’Amérique latine et des Caraïbes, protégeant notamment les droits des défenseurs de l’environnement, a été promulgué jeudi 22 avril, ratifié par 12 pays.
L' »accord d’Escazu« , le premier traité environnemental d’Amérique latine et des Caraïbes, a été promulgué jeudi 22 avril. Il garantit l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice en matière d’environnement ; est le premier à introduire des dispositions spécifiques pour protéger les droits des défenseurs de l’environnement, cibles de nombreux assassinats en Amérique latine.
« En 2019, 210 défenseurs de l’environnement ont été tués dans le monde, dont deux tiers dans notre région« , a déclaré Alicia Barcena, secrétaire générale de la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepalc), l’agence régionale des Nations unies qui a promu cet accord adopté en 2018 à Escazu, au sud-ouest de San José, au Costa Rica. Des communautés indigènes, des agriculteurs et activistes de la région ont dénoncé à maintes reprises des menaces pour s’être opposés aux intérêts de compagnies minières, forestières, agro-industrielles, éoliennes, hydroélectriques ou gazières.
Le traité permet en outre aux personnes et aux communautés d’être informées et entendues dans les processus décisionnels qui affectent leurs vies et leurs territoires. Dans un message enregistré, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a déclaré que l’entrée en vigueur de cet accord « nous donne de l’espoir et de l’inspiration et ouvre la voie à une réglementation durable et résiliente » pour enrayer le changement climatique, l’effondrement de la biodiversité et la pollution de l’environnement.
La Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a estimé que « face aux dommages environnementaux et aux injustices, les instruments juridiques comme l’accord d’Escazu sont fondamentaux pour tenir les États responsables et défendre les droits et la santé des personnes et de la planète« . Après l’adoption de l’accord par 24 pays de la région dont le Brésil, 12 d’entre eux l’ont ratifié (Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bolivie, Equateur, Guyana, Mexique, Nicaragua, Panama, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadine