Le tribunal de commerce de Lorient a choisi jeudi 20 mai le projet « Breizh Park« , porté par l’entrepreneur costarmoricain Sébastien Musset, pour reprendre l’ex-zoo de Pont-Scorff (Morbihan) placé en liquidation judiciaire, a-t-on appris de sources concordantes.
L’ex-zoo de Pont-Scorff va être repris par l’entrepreneur costarmoricain Sébastien Musset, à travers le projet « Breizh Park« . L’ex-directeur général d’Arkea prévoit un investissement de 5 millions d’euros dont 4 millions de travaux, et la reprise de 10 des 16 salariés. Six investisseurs, dont des spécialistes en redressement d’entreprise et des parcs animaliers sont parties prenantes. Contrairement au projet déposé par l’ONG Sea Shepherd, qui porte financièrement à travers la coalition d’ONG Rewild le projet de reprise de Pont-Scorff depuis fin 2019, celui de M. Musset prévoit une exposition des animaux au public. Une ouverture est envisagée en juin 2022.
Quatre projets de reprise avaient été déposés mais seuls ceux de M. Musset et de Sea Shepherd restaient en lice mardi. « Notre projet tourne autour du bien-être animal avec notamment l’agrandissement des enclos, la réintroduction d’espèces en milieu naturel ou en sanctuaire, et un centre de soins pour animaux. On n’est pas un zoo classique« , a déclaré à l’AFP Sébastien Musset. « A 41 ans, il n’est pas trop tard pour aller au bout de ses rêves, ça fait 20 ans qu’on me dit que je devrais m’investir dans le monde animalier« , a-t-il ajouté, précisant que « la main est plus que tendue à Sea Shepherd » sur le volet de la réintroduction d’espèces. Le projet devrait tirer ses recettes des entrées au public et de dons d’entreprises.
« Le tribunal de commerce n’a pas su apprécier à sa juste valeur l’attente d’une partie grandissante de l’opinion publique pour un projet différent« , a déploré Sea Shepherd dans un communiqué. « Nous regrettons que le tribunal de commerce soit resté sur des a priori généraux sur les ONGs et qu’il n’ait pas cru en la viabilité d’un projet qui ne vise pas à générer du profit en exposant les animaux au public« , a ajouté l’ONG. Sea Shepherd se dit toutefois disposée à « assister le repreneur » dans la réhabilitation des animaux du zoo.
La société gestionnaire Bretagne Zoo, endettée à hauteur de 2 millions d’euros, avait été placée en liquidation en mars. Le zoo avait été racheté fin 2019 par Rewild pour préparer le retour des animaux à la nature. Grâce à ses réseaux, Sea Shepherd avait levé 700.000 euros en moins d’une semaine. Fin 2020, l’ONG avait toutefois constaté de graves erreurs de gestion. Un audit avait révélé que l’entreprise était en cessation des paiements.