Des Etats s’engagent à inverser les atteintes à la nature d’ici 2030

Photo d'illustration © soupstock - Fotolia

1813
⏱ Lecture 2 mn.

Des dizaines de pays se sont engagés lundi 28 septembre à des « actions immédiates » pour protéger la nature et mettre un terme à la disparition galopante de la biodiversité d’ici 2030.

A la veille cette semaine d’un sommet de l’ONU sur la biodiversité, plus de 60 chefs d’Etat et de gouvernement ont constaté les dommages « irréversibles » causés à la vie sur Terre par les atteintes à la nature, et se sont engagés à mettre un terme à la disparition galopante de la biodiversité d’ici 2030. Des dommages qui en outre aggravent les inégalités et contribuent au réchauffement de la planète, tout en accroissant le risque de nouvelles pandémies comme le Covid-19. Alors l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni ou encore le Mexique s’engagent à élaborer un plan « ambitieux » d’ici la réunion mondiale sur la biodiversité (COP15) repoussée à fin 2021 en Chine.

Cela passe par la réduction de la pollution de l’air, l’élimination des plastiques qui souillent les océans et la transition vers un système agro-alimentaire plus respectueux de l’environnement, selon cet « appel pour la nature« . Mais aussi la fin de subventions « néfastes » à la nature et le financement au contraire de programmes de restauration des écosystèmes. Selon le rapport des experts biodiversité de l’ONU (IPBES) publié en 2019, environ un million d’espèces animales et végétales sur les quelque 8 millions estimées sur Terre sont menacées d’extinction, dont « beaucoup dans les prochaines décennies« .

L’ONU a également averti il y a deux semaines que les Etats n’ont pas tenu leurs engagements sur la décennie écoulée pour préserver la biodiversité qui s’effondre, alors que de nouveaux engagements sont en négociation pour la période 2020-2030. Dans le même temps, l’indice de référence Planète vivante de l’ONG WWF a estimé que le monde a perdu plus des deux-tiers de ses populations d’animaux sauvages en moins de 50 ans, principalement à cause de l’activité humaine.

« La perte de nature et de biodiversité est tellement grave que cela pose des risques importants à notre santé, notre économie et nos moyens de subsistances« , a commenté le directeur général de WWF International Marco Lambertini. « Nous ne pouvons plus l’ignorer, et nous devons agir de manière résolue« , a-t-il ajouté. Les défenseurs de la planète espèrent qu’à la COP15, les Etats parviendront à accoucher d’un accord sur la biodiversité similaire à l’accord de Paris sur le climat.