Dans une charge au vitirol publiée par le Guardian, l’ancien directeur du National Parks Service (NPS) dénonce les manœuvres de l’administration Trump pour saboter les missions des parcs nationaux.
« Sous cette administration, rien n’est sacré, et les joyaux de la couronne de la nation sont retaillés pour orner les bagues des barons voleurs, écrit Jonathan Jarvis, qui a été le directeur d’une institution, le NPS, où il a travaillé pendant 40 ans. Et il détaille méthodiquement les entraves que l’administration Trump a accumulées : le changement a commencé dans les 24 heures qui ont suivi l’investiture, lorsque Donald Trump s’est plaint que le NPS signalait des foules moins nombreuses sur le National Mall que celles qu’Obama avait attirées[outre les parcs nationaux, le NPS gère les monuments historiques américains. C’est à ce titre qu’il lui est revenu de publier les comptages des participants aux investitures présidentielles]. C’est peut-être à ce moment-là que le NPS s’est retrouvé sur la liste des transgresseurs. Bientôt, le secrétaire à l’Intérieur, Ryan Zinke, a tenté de doubler les droits d’entrée, a annulé les politiques climatiques et a déplacé des directeurs de parcs nationaux chevronnés pour les pousser à la retraite. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
[…] Après la démission inopinée de Zinke, le secrétaire David Bernhardt a peuplé une trop grande partie de la direction politique du ministère de flagorneurs incompétents et hostiles aux parcs nationaux, et a annoncé une réorganisation pour installer ses propres lieutenants afin de superviser les super régions. Il a ensuite proclamé que les agents en poste à Washington serait envoyé sur le terrain pour être plus proche des gens qu’il sert, mais en réalité, les mettre à l’écart et ne plus constituer un obstacle à son programme. Puis sont venues les décisions de laisser les parcs ouverts en dépit du « shutdown »[le blocage des administrations nationales en raison du conflit budgétaire entre Trump et le Congrès], d’utiliser illégalement les droits d’entrée, d’ouvrir les sentiers des parcs aux bicyclettes électriques, de supprimer la recherche sur le climat, d’abattre des louveteaux et des oursons dans leur tanière pour améliorer la » chasse sportive « , de privatiser les terrains de camping et de museler, via des notes de service, les gestionnaires des parcs. Grâce à une dérogation aux lois environnementales, les bulldozers détruisent des cactus anciens dans les parcs nationaux le long de la frontière mexicaine pour de construire un mur. Les cadres supérieurs chevronnés des parcs sont susceptibles d’être remplacés par des valets politiques sans qualification.
Ces actions ne sont pas conduites au hasard. Il s’agit d’un démantèlement systématique d’une institution bien-aimée des Américains, comme si on enlevait des pièces d’un château de cartes jusqu’à ce qu’il s’effondre. Vous demandez, pourquoi diable quelqu’un voudrait-il faire cela au populaire National Park Service, souvent appelé « la meilleure idée de l’Amérique » ?
Parce que si vous voulez forer, miner et exploiter le domaine public au profit de l’industrie, la dernière chose que vous voulez, c’est qu’une agence populaire et respectée tire la sonnette d’alarme au nom de la conservation et de la préservation historique.
Parce que si vous voulez que le public ignore la science du changement climatique, la dernière chose que vous voulez, ce sont des gardes forestiers de confiance qui disent la vérité aux visiteurs du parc… »
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