Forêt en RDC : Greenpeace accuse Kinshasa d’attributions opaques (1 mn 30)

1784
⏱ Lecture 2 mn.

L’immense forêt de la République démocratique du Congo, vitale dans la lutte contre le réchauffement climatique, alimente une polémique entre l’ONG Greenpeace et le gouvernement, accusé d’opacité dans l’attribution de contrats d’exploitation.

Greenpeace et d’autres ONG ont accusé dans un communiqué le ministre de l’Environnement d’avoir signé « au moins neuf contrats de concession forestière en janvier », « couvrant une superficie totale de près de deux millions d’hectares (20.000 km2) ». Greenpeace affirme que les contrats signés ont été attribuées à « deux sociétés chinoises », juste après l’approbation d’une aide internationale de 12 millions de dollars au bénéfice de la RDC dans le cadre d’un « programme de gestion durable des forêts ». « Le ministre doit respecter ses promesses de transparence et publier sur le site du ministère tous les documents afférents à ces attributions »,ajoute Greenpeace sur son site. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]

La forêt tropicale couvre les deux tiers de la superficie de la RDC (1,5 millions de km2 sur 2,3), l’une des plus grandes au monde avec la forêt amazonienne. Officiellement, seuls un peu plus de 11 millions d’hectares (110.000 km2) ont été concédés par l’État congolais à des industriels pour l’exploitation du bois. Tout aussi officiellement, il existe un moratoire sur l’attribution de nouvelles concessions, dans le cadre du Code forestier de 2002. « Il n’y pas de nouvelles concessions attribuées. Il y a eu changement de dénomination de la part des concessionnaires », s’est défendu le ministre de l’Environnement, Claude Nyamugabo. Le ministre était interrogé par l’AFP en marge de la clôture d’une rencontre sur la politique forestière de la RDC jeudi à Kinshasa. « Nous sommes en train de remplir les conditions pour lever ce moratoire en concertation avec nos partenaires,a-t-il néanmoins ajouté au sujet des conclusions de cette rencontre. Si vous voulez que nous préservions nos forêts, appuyez-nous dans la lutte contre la pauvreté, a-t-il lancé aux principaux partenaires et bailleurs de la RDC (France, Norvège, Japon) en matière de protection.

[/ihc-hide-content]