L’Indonésie renonce à fermer l’île de Komodo et ses dragons aux touristes (1 mn 30)

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L’Indonésie renonce à fermer aux touristes l’île de Komodo, qui abrite les célèbres dragons de Komodo, et va à la place limiter le nombre de visiteurs et relever les tarifs pour mieux protéger les lézards géants carnivores, ont indiqué les autorités.

Le parc naturel ne sera pas fermé aux touristes à partir de 2020, comme envisagé précédemment, a indiqué lundi la ministre indonésienne de l’Environnement Siti Nurbaya. « Nous allons seulement transformer le site en une destination touristique de classe mondiale », a-t-elle expliqué dans un communiqué. Le projet de fermeture annoncé par les autorités régionales était destiné à préserver les lézards géants de l’effet du tourisme de masse.  Mais cette initiative a été mal reçue par le secteur touristique et aurait requis de déplacer plusieurs milliers d’habitants. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]

La fermeture ne devait pas s’appliquer aux îles voisines de l’est de l’Indonésie où l’on peut observer aussi ces varans, les plus grands au monde. L’an dernier, le gouverneur de la région avait créé la controverse en proposant de relever le tarif demandé aux visiteurs pour voir les dragons à 500 dollars, soit 50 fois le tarif actuel de 10 dollars. Le ministre aux Affaires maritimes Luhut Pandjaitan a précisé qu’un système de quota serait mis en place pour limiter le nombre de visiteurs sur l’île.

La baisse de la population de cerfs et de cochons sauvages, qui sont les proies des dragons, est aussi une inquiétude, ainsi que le braconnage, destiné à alimenter un trafic de lézard géant. Quelque 10.000 touristes se rendent chaque mois sur le groupe d’îles qui constitue le Parc national de Komodo, le seul endroit où l’on peut observer les dragons de Komodo dans leur habitat naturel. L’île de Komodo abrite près de 2.900 dragons, qui peuvent mesurer jusqu’à trois mètres de long. Les adultes pèsent entre 70 et 90 kilos. Le ministre du Tourisme Guntur Sakti a précisé que le parc naturel serait transformé en « destination premium ».

« Il est important de garantir une stabilité pour que l’industrie touristique ne soit pas mise en difficulté », a-t-il souligné. Les opérateurs touristiques qui vendent des croisières passant par l’île de Komodo avaient émis des inquiétudes devant l’indécision des autorités.  L’Indonésie souhaite répliquer le succès de Bali en développant cinq autres destinations touristiques à travers le pays, dont le lac Toba sur l’île de Sumatra, le temple bouddhiste de Borobudur (Java centre), ou Labuan Bajo, un port de l’île de Flores proche de l’île de Komodo.

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