Une nouvelle enquête commandée par le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) au cabinet d’études de marchés internationaux GlobeScan analyse les comportements du public face aux risques de futures pandémies liées aux interactions entre l’homme et l’animal, comme le commerce d’espèces sauvages.
En mars 2020, le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) a demandé au cabinet d’études de marchés internationaux GlobeScan de réaliser une enquête auprès du grand public de cinq marchés asiatiques (Vietnam, Thaïlande, Myanmar, Hong Kong et Japon) afin de mesurer et de mieux comprendre les opinions autour de la fermeture des marchés d’animaux sauvages à haut risque dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Le rapport relève que la majorité des personnes interrogées estiment que la prévention de la prochaine pandémie passe d’abord par la lutte contre les causes profondes des maladies telles que le commerce d’espèces sauvage à haut risque et la déforestation. Les résultats ont montré que le soutien est fort dans les cinq pays pour soutenir les efforts des gouvernements visant à fermer les marchés à haut risque de vente d’espèces sauvages (85%) et à arrêter la déforestation (88%) en tant que facteurs fondamentaux des épidémies de zoonoses (groupe de maladies infectieuses qui se transmettent naturellement de l’animal à l’homme).
Plus d’un an après le début de la pandémie, l’enquête montre que les populations changent leurs comportements face à la consommation d’espèces sauvages. 9% ont répondu qu’ils consomment moins d’espèces sauvages ou qu’ils ont cessé d’en consommer à cause du COVID-19, et plus de 80% ont déclaré qu’il était peu probable qu’ils achètent des produits issus de la faune sauvage à l’avenir. « Mais la demande existe toujours, puisque 7 % des personnes interrogées ont déclaré connaître quelqu’un ou avoir acheté des produits de la faune sauvage – le plus souvent des oiseaux, des serpents et des tortues vivants – au cours des 12 derniers mois sur des marchés de la faune sauvage ouverts et 7 % ont déclaré la même chose pour les achats en ligne », explique le WWF.