Une expédition scientifique a permis d’observer le caméléon Fucifer voeltzkowi, une espèce vivant au Nord-Ouest de Madagascar. L’individu n’avait pas été repéré depuis 100 ans. Les scientifiques ont récemment partagé leurs conclusions dans la revue scientifique Salamandra.
Le caméléon Fucifer Voeltzkowi de Madagascar n’avait pas été observé depuis 100 ans. En 2018, une équipe de chercheurs du nord-ouest de l’île se sont lancés dans une expédition de plusieurs jours pour tenter de retrouver la trace de cette espèce. Le F. Voeltzkowi a pu être observé non pas dans la forêt comme s’attendaient les scientifiques, mais dans le jardin non exploité d’un hôtel.
Cette expédition a été réalisée dans le but de combler les lacunes de connaissances que les scientifiques dans le monde pouvaient avoir concernant cette espèce. Les experts ont réussi a assemblé quelques informations grâce à une étude morphologique et ostéologique de quelques spécimens masculins collectés il y a plus de 100 ans. Avec les données récoltées en 2018, ils ont pu en savoir plus sur des données de bases telles que son état de conservation, son cycle biologique, sa coloration au cours de la vie, la morphologie de la femelle ou la morphologie génitale du mâle, ses affinités phylogénétiques et sa différenciation génétique par rapport à d’autres congénères notamment le Fucifer Labordi vivant à l’ouest et sud-ouest de Madagascar.
L’article publié récemment dans la revue scientifique Allemande Salamandra révèle les résultats de ces travaux d’analyse. Le F. Voeltzkowi est une espèce sexuellement dimorphe. La couleur de vie des mâles est en grande partie verte alors que celle des femelles sont très variables et peuvent être particulièrement colorées. La morphologie et la couleur de vie des mâles et femelles montrent toutes les deux des similitudes étroites avec le F. Labordi.
Selon l’étude, le caméléon F. Selon l’étude, le caméléon de Voeltzkowi devrait être qualifié d’espèce menacée si l’on utilise les critères de l’UICN, devrait être qualifié d’espèce menacée si l’on utilise les critères de l’Union Internationale pour la conservation de la nature (UICN). L’espèce n’a cependant pas été officiellement évaluée par l’organisation. D’après les experts, le F. Voeltzkowi est l’une des 25 espèces perdues les plus recherchées de Global Wildlife Conservation (GWC).