Un rapport du Fonds mondial pour la nature (WWF) analyse les nouveaux outils qui permettent de quantifier les impacts ESG (Environnement, société et gouvernance) des institutions financières et génèrent des informations utiles à la prise de décision des investisseurs.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) publie un rapport identifiant des outils et des services pour aider les gestionnaires de portefeuilles et autres institutions financières à évaluer les impacts des investissements sur l’environnement, les populations et la société. Le document analyse les nouveaux outils qui permettent de quantifier les impacts ESG – des critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance – des piliers pour les analyses extra-financières des entreprises. Le WWF indique que grâce à un certain nombre d’outils, les investisseurs peuvent désormais évaluer les impacts des portefeuilles d’actions et de prêts. Ces outils vont de ceux qui traitent des impacts environnementaux en général à ceux qui se concentrent sur des aspects spécifiques tels que la biodiversité, ainsi que sur les mesures de réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies.
Par le biais d’études de cas en utilisant un portefeuille type, le WWF examine comment les outils fonctionnent, visualisent et traitent les résultats. L’ONG analyse également les points forts et les limites de chaque outil examiné et propose des suggestions pour améliorer le traitement des données. Le WWF a notamment étudié l’outil BIA-GBS qui mesure les impacts terrestres, aquatiques, que les investissements soient dynamiques (se produisant pendant la période évaluée) ou statiques (persistants). Il semblerait que la majorité des impacts soient statiques plutôt que dynamiques ce qui reflète le fait que les activités évaluées sont très intenses. L’outil fournit également des résultats au niveau de l’entreprise même comme sur la transparence des données ou la part du chiffre d’affaires. Selon cet outil, les trois entreprises dont l’empreinte est la plus élevée – Tyson Foods, Wilmar International et ADM – génèrent plus de 80 % de l’empreinte biodiversité.
Le WWF estime que « disposer ne serait-ce que d’une première approximation de l’empreinte de biodiversité d’une entreprise ou d’un portefeuille est un premier pas essentiel vers une intégration significative de la biodiversité dans leurs processus d’investissement ». Le document relève plusieurs points forts des outils spécifiquement orientés sur la biodiversité. Ces outils permettraient de gagner en crédibilité et transparence, de gagner du temps et seraient faciles d’utilisations. Cependant, les outils spécifiques à la biodiversité seraient coûteux, relativement peu parlant pour les investisseurs qui ne sont pas particulièrement impliqués dans les questions de biodiversité et seraient confrontés à un manque de données scientifiques disponibles pour le moment.