La Métropole du Grand Paris veut reconquérir ses espaces naturels

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La Métropole du Grand Paris (MGP) a adopté lundi, après quatre ans de travaux et des crispations sur des amendements de dernière minute, son Schéma de cohérence territoriale (SCoT), document d’urbanisme censé définir « les grandes orientations d’aménagement sur les 15 à 20 prochaines années ».

« Un grand moment pour moi comme pour vous », a salué le président (LR) de la MGP Patrick Ollier après l’approbation du projet par 129 conseillers métropolitains sur 179 votants, dont 137 exprimés.  Premier document de planification urbaine à l’échelle de la métropole, créée en 2016 et qui regroupe 131 communes pour une population de 7,2 millions d’habitants, le Scot doit permettre de bâtir une « métropole résiliente face aux aléas climatiques, aux risques naturels, technologiques et sanitaires », a souligné la MGP dans un communiqué.  Les 12 orientations du document lui donnent en effet une tonalité résolument environnementale: « conforter une Métropole polycentrique, économe en espaces et équilibrée dans la répartition de ses fonctions », « renforcer la présence de la nature et de l’agriculture en ville », « agir pour la qualité de l’air », « organiser la transition énergétique » ou encore favoriser la « reconquête des espaces naturels, boisés et agricoles »...  Mais le consensus entre droite et gauche autour du texte, fruit de quatre ans de travail entre les élus, l’Etat et des experts, s’est étiolé avec la présentation d’une petite dizaine amendements, portés pour la plupart par le maire (LR) de Boulogne-Billancourt, Pierre-Christophe Baguet.  Ces amendements « qui arrivent le matin après 4 ans de discussions, cela pose question », a commenté pour l’AFP Sylvain Raifaud, co-président du groupe écologiste qui s’est notamment opposé aux amendements ouvrant la possibilité aux « exceptions au code de l’urbanisme », aux « constructions isolées à proximité des forêts » ou à la modification de l’objectif de 30% de pleines terres, tous trois rejetés.  Ce Scot « n’est pas parfait », ont reconnu plusieurs présidents de groupe, mais « le texte libellé en l’état nous permet d’avancer », a résumé le vice-président (PS) de la MGP Daniel Guiraud.