L’Aubrac est devenu le 53e Parc national régional (PNR) de l’Hexagone, label obtenu après dix ans de démarches pour mieux protéger et valoriser cette terre d’élevage de moyenne montagne qui s’étend sur le Cantal, l’Aveyron et la Lozère.
Le projet a été validé et publié au Journal Officiel jeudi, s’est félicitée la Fédération des parcs naturels régionaux dans un communiqué. Il s’agit du 53e PNR en France, qui arrive après celui de la Sainte-Baume en 2017 dans le Var et les Bouches-du-Rhône. L’Aubrac, plateau volcanique et granitique au coeur du Massif Central, est mondialement connu pour sa race bovine rustique du même nom. Outre la viande et les fromages dont l’aligot, on trouve également dans la région les couteaux Laguiole et un patrimoine agropastoral important. Sur leur site internet, les porteurs du projet de parc expliquent que de nombreuses menaces pèsent aujourd’hui sur ce territoire enclavé de 3.000 km2. Il est difficile d’y attirer de jeunes éleveurs, certains aménagements nuisent à l’entretien des paysages, le tourisme fragilise la biodiversité. La désertification et le vieillissement de la population entraînent aussi un risque de perte d’identité. La création d’un PNR pousse les acteurs locaux à s’engager autour d’une charte qui fixe les objectifs de développement, de mise en valeur et de préservation du territoire.