Les représentants des parcs zoologiques de France, fermés au public en raison de la crise sanitaire, demandent au gouvernement une aide supplémentaire pour couvrir leurs charges « incompressibles » liées aux soins continus apportés aux 100.000 animaux hébergés.
L’Association française des parcs zoologiques, qui regroupe 95 établissements en métropole et outre-mer, a été reçue jeudi 21 janvier par le cabinet du ministre des petites et moyennes entreprises (PME) Alain Griset, a indiqué vendredi 22 janvier à l’AFP le président de cette association Rodolphe Delord. Soutenue dans sa démarche par 47 parlementaires emmenés par le sénateur PS de l’Aude Sébastien Pla, elle a demandé que l’Etat prenne en charge 70% des coûts fixes de l’ensemble des parcs zoologiques du pays qui emploient environ 10.000 salariés.
Ces charges « incompressibles » sont liées aux soins nécessaires à apporter aux plus de 100.000 animaux pendant les cinq mois de fermeture liés aux deux vagues de l’épidémie de Covid-19. « Notre spécificité, c’est qu’on ne peut pas débrancher nos établissements en mettant tout notre personnel au chômage partiel« , a expliqué Rodolphe Delord qui dirige le ZooParc de Beauval. Soigneurs animaliers, vétérinaires, entretien des espaces verts, services techniques… entre 50% et 80% des salariés en moyenne continuent en effet de travailler afin que les animaux « ne souffrent pas du confinement, car nous sommes des lieux reconnus de conservation de la biodiversité« , a-t-il plaidé.
Ces frais de fonctionnement représentent plus de la moitié du chiffre d’affaires sur les entrées qui a chuté d’environ 50% en 2020. Le 14 janvier, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a annoncé une prise en charge des coûts fixes des entreprises fermées allant jusqu’à 70% pour les établissements réalisant plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires mensuel. Mais la grande majorité des parcs zoologiques sont des petites structures au chiffre d’affaires bien inférieur, d’où la demande que la prise en charge soit élargie à l’ensemble du secteur – tout en « s’additionnant » aux aides déjà existantes. « Leurs trésoreries sont à sec« , selon M. Delord.
Interrogé par l’AFP, le cabinet du ministre délégué aux PME a assuré avoir « pris en compte les difficultés du secteur » dont les revendications sont « à l’étude« . Le ministre de l’Économie réfléchit notamment à abaisser le seuil d’un million d’euros de chiffre d’affaires, afin que les aides bénéficient aux plus petites structures, tous secteurs confondus (salles de sport, etc.).