De nouvelles recherches publiées dans la revue Scientific Reports montrent que le réchauffement des océans a conduit les requins blancs à se déplacer vers des eaux qui auparavant étaient trop froides, au large de la Californie. D’après les observations, ce phénomène entraîne des bouleversements dans les écosystèmes et présentent des risques pour l’homme.
Le réchauffement des océans a atteint un niveau record en 2020. D’après des recherches récemment publiées dans la revue Scientific Reports, le réchauffement des eaux a conduit des populations de jeunes grands requins blancs à se déplacer 600 km vers le nord, au large des côtes de Californie, dans des eaux auparavant trop froides. L’étude analyse la localisation des grands requins blancs et la température de l’océan grâce à des techniques telles que des étiquettes apposées sur les requins ou des observations rapportées par des observateurs amateurs.
D’après les recherches, la migration des requins blancs perturbe les écosystèmes. En effet, l’aire de répartition globale de ces populations dans la région s’est réduite, car de plus en plus de zones sont devenues trop chaudes, ce qui a obligé les prédateurs et les proies à se rapprocher. Entre 2014 et 2020, le nombre de loutres de mer tuées par les requins blancs a augmenté de façon spectaculaire, le nombre de ces animaux dans la baie de Monterey ayant chuté de 86 %. Les populations de poissons comme le saumon ont également diminué.
Les scientifiques notent également un risque de nouvelles rencontres entre les requins et les hommes, bien que le taux d’attaques de requins ait fortement diminué au cours des dernières décennies. Les auteurs expliquent que les jeunes grands requins blancs mangent des poissons avant de passer aux phoques et aux otaries à l’âge adulte. Les scientifiques ont constaté que la zone de l’océan au large de la Californie où les températures sont adaptées aux jeunes requins blancs – 15C à 22C – a diminué d’environ 5%.