Il vole à 50 mètres de haut, jusqu’à 25 cm d’envergure, le « grand rouge », comme on l’appelle en Centrafrique, intrigue les entomologistes qui espèrent percer son mystère lors d’une expédition qui a débuté cette semaine.
Des chercheurs sont partis en expédition en Centrafrique sur les traces d’un papillon pouvant atteindre 25 cm d’envergure, le « grand rouge ». Ils vont inspecter la canopée et guetter les va-et-vient de cet lépidoptère, le plus grand papillon de jour du continent africain. Le plus grand du monde (thysania agripina) fait 3 cm de plus et vit en Guyane et au Brésil. [ihc-hide-content ihc_mb_type= »show » ihc_mb_who= »1,2,3,4,5″ ihc_mb_template= »1″ ]
Sur quelle plante vient pondre la femelle ? « On en sait très peu sur ce papillon. Connaître pour mieux préserver. Nous allons essayer d‘observer des oeufs, la chenille et la chrysalide, qui sont aujourd’hui inconnus« , explique Philippe Annoyer, le chef de file de l’expédition qui a commencé en milieu de semaine ses travaux en Centrafrique. Documenté pour la première fois en 1782 par des scientifiques européens, on le trouve dans une dizaine de pays, de la Guinée, en Afrique de l’ouest, jusqu’à l’Ouganda, dans la région des grands lacs. Chassé par les entomologistes, pour faire des tableaux avec leur ailes, ou être vendu aux touristes, le Papilio antimachus est rouge orangé, sur fond marron.
Il est toxique et on ne lui connait pas de prédateur naturel. Il est difficile à voir car il vole au dessus de la cime des arbres des forêts tropicale subsaharienne. Trois grimpeurs participent à l’expédition car une grande partie des observations se déroule à 50 mètres de haut. « L’idée est d‘élever ce papillon et le réintroduire, de protéger cette espèce comme on l’a fait en Afrique avec l’éléphant« , poursuit l’entomologiste Philippe Annoyer.
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