Comment nourrir, chauffer, 7 milliards d’êtres humains tout en conservant une Terre vivable ? C’est le principal défi auquel nous sommes aujourd’hui confrontés, qui situe l’enjeu de l’urgence écologique, aux yeux de Jean-Luc Mélenchon.
Pour le candidat de la France insoumise, il importe avant tout d’en finir avec les gaspillages générés par l’économie de marché, par les excès du profit et par les accords de libre-échange. Il instaurera s’il est élu la « règle verte » : il ne sera pas possible de consommer plus que ce que la Terre peut produire.
Concrètement, Eric Coquerel rappelle les engagements de la France insoumise de prohiber la possibilité de breveter le vivant, et s’engage à lutter efficacement contre l’artificialisation des sols en « sanctuarisant » les terres agricoles et les espaces naturels. Il souhaite développer les aires protégées, et dégager par des réorientations budgétaires les moyens nécessaires à leur gestion. De même, il s’engage en matière agricole à favoriser le « bio » et les circuits courts, et à bannir les pesticides et les OGM.
Questionné sur la possibilité de pallier, par des législations nationales, la disparition éventuelle des directives européennes en cas de dénonciation des traités de l’UE, Eric Coquerel a développé l’idée d’un principe de non-régression sociale et écologique, et d’une application différenciée des règles communautaires, dont l’application ne serait obligatoire que si elles sont plus favorables que les règles nationales. Une sorte de principe de « subsidiarité inversée ».
Le représentant de Jean-Luc Mélenchon a exposé un programme ambitieux en matière maritime : réduction de la surpêche, interdiction du chalutage en eaux profondes, sanctuarisation de l’Arctique (sur le modèle de l’Antarctique), création d’un grand ministère de la mer et ouverture d’un lycée maritime dans chaque département littoral.
« La France est riche », a souligné Eric Coquerel, rappelant que le profit non investi représente 150 milliards d’euros par an.
Il souhaite rétablir l’écotaxe, supprimée par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, qui pourrait constituer l’un des éléments d’une fiscalité propre pour financer l’Agence française de la biodiversité.
Le représentant de la France insoumise adhère à l’idée d’intégrer les externalités environnementales dans le bilan des entreprises, il souhaite appliquer aux PME une fiscalité modulée en fonction de leur impact écologique.
La transition écologique est potentiellement créatrice d’emplois, a-t-il affirmé, citant le chiffre de 400 000 emplois potentiels dans les énergies renouvelables et 300 000 dans une agriculture plus respectueuse de la biodiversité.