Pour le représentant de Benoît Hamon, la connaissance de la dégradation de la biodiversité est acquise, elle doit s’inscrire dans une réflexion beaucoup plus large sur le modèle économique qui conduit à cette dégradation et doit être revu.

Il a répété un certain nombre des engagements du candidat Hamon, en particulier la suppression totale des pesticides dans un délai de 15 à 20 ans, ou l’objectif de 100 % d’énergies renouvelables en 2050. Mais au-delà de ces mesures, Yannick Jadot a esquissé une remise en question d’un mode de consommation « prédateur » : au-delà de la question de la chasse ou de celle de la condition animale, est-il nécessaire en France aujourd’hui de manger des animaux ? Tuer des animaux pour se nourrir relève de notre plaisir, a-t-il affirmé, pas d’une nécessité.
Yannick Jadot a mis en avant la proposition de créer un Conseil de responsabilité des océans mondiaux, chargé notamment de coordonner la lutte contre la surpêche.
Il a par ailleurs fait valoir la nécessité de protéger la biodiversité ordinaire, notamment en rendant opposables les trames vertes et bleues. Il a confirmé l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et la mise en place de conférences de consensus pour évaluer les grands projets d’infrastructure (aéroport du Grand ouest, liaison ferroviaire Lyon-Turin, site d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure). Il a souhaité que l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) soit « soumis à » l’Agence française de la biodiversité (AFB), et annoncé un renforcement de la formation des agents des douanes dans le domaine de la lutte contre le trafic international d’espèces protégées.
Aux yeux de candidat Hamon, le 21ème siècle sera celui de l’agro-écologie. L’agriculture bio sera développée, et un conservatoire des terres agricoles sera créé dans le but de lutter contre l’artificialisation du territoire, et la biodiversité cultivée sera valorisée.
En matière de connaissance scientifique, Yannick Jadot a déploré le manque d’indépendance des grands instituts de recherche, de plus en plus soumis à la nécessité de rechercher des financements privés. Il a annoncé qu’en cas d’élection de Benoît Hamon, les crédits affectés à la recherche seront portés à 3 % du budget de l’Etat.