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Un programme de suivi des limicoles initié par la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) a permis d’identifier un comportement migratoire remarquable chez une barge rousse.

Depuis 2015, à travers son programme « Limitrack », la LPO étudie trois espèces d’oiseaux limicoles au sein de deux Réserves Naturelles Nationales par le biais de balises GPS miniaturisées : le courlis cendré, la barge à queue noire et la barge rousse. « Limitrack » est un programme collaboratif chercheurs-gestionnaires de suivi des limicoles des Pertuis Charentais, qui constituent leur première zone d’accueil en France, loin devant le Mont Saint-Michel. Accompagnée par l’université de La Rochelle, la LPO cherche à mieux comprendre les stratégies hivernales et migratrices de ces oiseaux côtiers qui effectuent des migrations entre des zones de nidification boréales ou arctiques et des zones d’hivernage tempérées ou tropicales.

Récemment, l’une de ces espèces étudiées, la barge rousse, a fait montre d’un comportement qui a étonné les scientifiques : « Nous pensions jusqu’à présent que les Barges rousses des Pertuis Charentais, en tant que sous espèce Lapponica, se reproduisaient toutes à l’Ouest de l’Oural, chaîne montagneuse située en Russie, explique la LPO dans un communiqué. Eh ! bien, Anouchka, la Barge rousse des Pertuis Charentais, nous prouve que cela n’est pas universel. Et pour cause : elle est allée se reproduire de l’autre côté de l’Oural, à l’Est, au cœur des sites de reproduction de la sous population Taymyrensis, soit à plus de 5 000 km de son site d’hivernage. » Ainsi, partie le 17 Mars 2016 de sa zone d’hivernage du Fier d’Ars – île de Ré, Anouchka, munie d’une balise GPS, a traversé la mer des Wadden (Pays-Bas), la mer Baltique (Estonie) et le bassin de l’Ob (Russie) avant de commencer à se reproduire, le 7 juin 2016, dans la taïga sibérienne. Puis elle a entamé sa migration retour vers la zone d’hivernage le 21 juillet 2016.

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