En 2019, 212 activistes ont été tués pour leur actions écologiques selon le rapport annuel de Global Witness. Les violences et menaces contre les militants écologistes n’épargnent pas.
Le rapport Global Witness fait état de 212 morts d’activistes en 2019. Les trois quarts de ces décès par violences ont été recensé en Amérique Latine où les militants écologistes se battent pour protéger leurs lieux de vie, leurs terres, leurs forêts et rivières contre l’exploitation industrielle à grande échelle. La Colombie est en tête du classement avec une augmentation spectaculaire de la violence contre les défenseurs avec un total de 64 meurtres contre les dirigeants communautaires en 2019. Dans son rapport, Global Witness fait également état de la situation alarmante contre les autochtones et les femmes et de la façon dont leur vulnérabilité est exacerbée par le manque de protection de l’État.
Le Centre Mexicain pour le droit de l’environnement (CEMDA) a documenté une augmentation des menaces et violences contre les défenseurs de la terre et de l’environnement à la suite des réformes du secteur de l’énergie. Il a exprimé l’inquiétude particulière pour la stigmatisation des femmes dans ce contexte. Alejandra Leyva, qui travaille pour le CEMDA a expliqué dans le rapport que « chez les femmes, les attaques portent sur leur vie privée ainsi que sur leurs proches. Les données disponibles et les sources documentant les attaques ne font pas la lumière sur ces situations ». Selon des données récoltées par l’Unité de protection des défenseurs des droits de l’homme au Guatemala UDDEFEGUA, « 32% des attaques documentées contre les défenseurs des droits de l’homme ont été perpétrées contre ceux qui défendent le territoire, la terre, les ressources naturelles et l’environnement »
En France, on ne parle pas encore de morts mais de violences et menaces. La fédération d’associations France nature environnement (FNE) est revenue sur les menaces et violences exercées contre ses activistes écologiques. Premier cas partagé par FNE : « le cyber-harcèlement à l’agression physique dans les Landes ». Cette histoire fait référence à l’action du maire de la commune de Soorts-Hossegor, ayant partagé sur Facebook l’adresse de la porte-parole de la Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le sud-ouest (SEPANSO) dans les Landes. La porte-parole a reçu des commentaires haineux menaçant de brûler sa maison et « Quelques mois plus tard, un homme l’a agressée dans son jardin et insultée d’« écolo de merde », indique la FNE
À l’occasion de la sortie du rapport de Global Witness, FNE à décider de partager divers témoignages de militants écologistes. D’autres histoires sont à retrouver sur leur site internet mais également sur les réseaux sociaux sous l’hashtag #CeJourOù.